
Envoyé spécial au Mali pour FRANCE 24, Matthieu Mabin est entré ce lundi dans Diabali avec les armées française et malienne. La ville était tombée aux mains des djihadistes le 14 janvier.
Il aura fallu une semaine. Pilonnée par l’aviation française et déjà traversée à plusieurs reprises par l’armée malienne et par les forces spéciales françaises, Diabali a officiellement été libérée des djihadistes qui en avaient pris le contrôle le 14 janvier.
Matthieu Mabin, reporter pour FRANCE 24, a pénétré, aux côtés de l’armée française et malienne dans cette ville située à 400 km de Bamako. "En entrant dans la ville, nous avons découvert que plus aucun djihadiste n’y a été aperçu depuis quatre jours", affirme-t-il, expliquant qu’il s’agit d’une avancée"lente et prudente des forces lourdes de l’infanterie française et malienne". À l’inverse, les forces spéciales, qui ont été les premières à arpenter les rues de la ville il y a quelques jours, sont, elles, beaucoup plus mobiles.
Depuis la base militaire de Diabali qui avait été désertée dès l’arrivée des djihadistes, Matthieu Mabin fait état d’une ville "heureuse de voir arriver des soldats français et maliens côte-à-côte".
L’assaut, qui s’est donc déroulé en plusieurs phases, a été, selon Matthieu Mabin, tout à fait "conforme au mode d’action que les militaires français emploient généralement" pendant ce type de conflit. Il qualifie cette guerre "d’asymétrique", à savoir : "la rencontre d’un corps blindé et mécanisé face à des hommes qui courent dans la brousse avec des fusils".