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Les perchistes français Renaud Lavillenie et Romain Mesnil se hissent en finale

Les deux perchistes français ont survolé les épreuves de qualification de l’épreuve de saut à la perche, mercredi. Le tenant du titre, l'Australien Steven Hooker promet "un des concours les plus relevés de l’histoire".

AFP - Renaud Lavillenie et Romain Mesnil ont franchi la première barre, souvent la plus périlleuse, des Jeux olympiques et se sont hissés en finale du concours de saut à la perche mercredi matin à Londres.

Dans un Stade olympique archi-comble, les deux Français ont assuré, et même un peu plus en ce qui concerne le recordman de France.

Renaud Lavillenie, tout frais champion d’Europe pour la deuxième fois à Helsinki, a ainsi franchi 5,65 mètres alors que certains concurrents s’étaient entendus pour ne pas aller au-delà de 5,50 m, un arrangement qui propulse 14 concurrents en finale vendredi soir, au lieu des douze habituels.

"J’ai sauté 5,65 parce que voulais prendre des informations sur mes sauts, sur le sautoir. Et puis si je peux en virer deux, tant mieux ! Ce n’est pas la fête, c’est les Jeux olympiques, c’est la compétition la plus importante depuis quatre ans. Je ne me suis pas là pour me balader", dit-il.

Il faut dire que le Français était échaudé par l’expérience des championnats du monde de Daegu, où des qualifications plus consensuelles avaient permis au Polonais Pawel Wojciechowski et au Cubain Lazaro Borges de se hisser en finale et de terminer devant lui.

"J’ai appris ma leçon", assure Renaud Lavillenie, déterminé comme jamais à faire mieux que ses deux médailles de bronze mondiales.

Pawel Wojciechowski et Lazaro Borges ont d’ailleurs été éliminés dès ces qualifications ce qui n’enlève rien à la qualité du plateau.

"Ça peut monter très haut en finale mais cela dépendra du temps, de la pluie, du vent", juge le chef de file de la perche française, avant de rentrer gérer au mieux, télé allumée, les 48 heures avant le jour J.

Un concours relevé

Pour Romain Mesnil, qualifié à 5,60 m, cette finale est d’autant plus spéciale qu’elle est la première.

"Oui, une première finale olympique, à 35 ans !", résume le double vice-champion du monde, éliminé en qualifications en 2000, 2004 et 2008.

"Oui, j’avais un peu la trouille ce matin. Ces qualifications, c’était presque le plus difficile pour moi", dit-il, visiblement soulagé.

Le vétéran du duo français s’est même payé le luxe d’échouer à son premier essai à 5,30 m avant de se reprendre et d’assurer sa place pour l’épreuve de vérité de vendredi soir.

"Il m’est arrivé dans le passé de faire des sauts remarquables à 5,50 m et d’être éliminé. Là, je fais des petits sauts merdiques mais, avec l’expérience, je passe", a-t-il expliqué.

Désormais, si Renaud Lavillenie annonce volontiers la couleur - l’or -, Romain Mesnil ne s’interdit rien.

"C’est un peu de la langue de bois mais je veux surtout sortir heureux du sautoir. Je serai heureux avec une médaille, mais je serai heureux sans médaille si je suis heureux de ma prestation", dit-il.

Comme son compatriote, il estime que le concours devrait être d’une densité inédite et le tenant du titre australien, Steven Hooker, qui revient en forme opportunément, ne dit pas autre chose.

"Si le temps le permet, nous devrions voir un des concours les plus relevés de l’histoire de la perche", prédit-il.

Aux Français de relever le défi.