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Grève générale contre la réforme du travail et la politique d'austérité

Les syndicats espagnols ont appelé à une journée de grève générale, ce jeudi, pour protester contre la réforme du travail et les mesures d'austérité annoncées par le gouvernement Rajoy. Le chômage atteint un niveau record dans le pays.

AFP - Une grève générale de 24 heures contre la réforme du travail et la politique d'austérité du gouvernement de droite a commencé jeudi matin en Espagne, où des piquets de grève ont pris place devant les entreprises pendant que les transports tournaient au ralenti.

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La réforme du marché du travail en Espagne
Grève générale contre la réforme du travail et la politique d'austérité

Portant des drapeaux rouges et des pancartes avec les mots "Réforme du travail, NON", ou "Grève générale", des groupes de syndicalistes ont pris possession des rues pendant que d'autres s'installaient aux portes des entreprises, du marché de gros de Madrid ou des principales stations de transports en commun.

Alors que les syndicats annonçaient déjà un "immense succès", le ministère de l'Intérieur a indiqué que 33 personnes avaient été interpellées et cinq policiers légèrement blessés dans des incidents mineurs.

Cette journée de grève générale, à l'appel des deux grands syndicats Comisiones Obreras (CCOO) et UGT, est la sixième depuis le rétablissement des libertés syndicales en 1977. La précédente remonte au 29 septembre 2010, sous le gouvernement socialiste.

Une centaine de manifestations sont prévues dans tout le pays. Un service minimum qui a fait l'objet d'un accord entre syndicats et pouvoir public devrait permettre d'assurer le fonctionnement au ralenti des transports en commun, avec par exemple 30% des métros et des bus à Madrid.

Les syndicats protestent contre la réforme du travail annoncée le 11 février par le gouvernement et déjà en vigueur, destinée à combattre un chômage record, à 22,85% des actifs.

Pour eux, le seul effet de cette réforme sera d'aggraver le fléau, alors que le gouvernement lui-même prévoit la destruction de 630.000 emplois en 2012 et un chômage à 24,3% en fin d'année.

Pour le gouvernement de Mariano Rajoy, au pouvoir depuis cent jours, cette grève arrive à un moment délicat, alors que le Conseil des ministres doit présenter vendredi le budget du pays pour 2012, marqué par d'importantes mesures d'austérité afin de ramener le déficit public de 8,51% du PIB fin 2011 à 5,3% cette année.

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