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La partie nord de la France balayée par une tempête

Neuf départements restaient en alerte orange ce vendredi en raison d'une importante tempête qui balaie le nord de la France. Un cargo s'est échoué aux larges des côtes bretonnes, provoquant une pollution aux hydrocarbures.

REUTERS - La première grosse tempête de l’hiver en France prive de nombreux foyers d’électricité et a provoqué une pollution aux hydrocarbures en Bretagne, où un cargo s’est échoué.

La tempête Joachim a commencé à balayer le nord du pays d’Est en Ouest dans la nuit de jeudi à vendredi.

Neuf départements restaient en vigilance orange à 16h00 (15h00 GMT) en raison notamment d’un fort risque d’avalanches sur les Alpes et d’un déferlement de vagues prévu sur le sud de la Corse dans la soirée.

Des crues étaient signalées dans le Finistère, la Manche, les Deux-Sèvres, les Vosges et le département de la Meuse.

Il n’y a pas de victimes mais plus de 600.000 foyers ont été privés de courant. Le courant a été rétabli pour la moitié d’entre eux mais d’autres coupures sont à prévoir, précise le ministère de l’Energie dans un communiqué.

« La tempête n’est pas terminée. La difficulté de la tempête Joachim par rapport aux autres tempêtes est qu’elle se maintient et se déplace très lentement de l’Ouest vers l’Est. De nouvelles coupures sont donc à prévoir », indique le ministère.

Le ministère prévoit un retour à la normale avant la fin du week-end.

Le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, a dit à des journalistes que quelques dizaines de personnes avaient été évacuées de zones inondables, notamment sur la côte Atlantique.

La Bretagne et le littoral atlantique ont été les premiers touchés par la tempête, avec de violentes rafales de vent atteignant 130 à 140 km/h sur le littoral, 110 à 130 km/h à l’intérieur des terres, de fortes pluies et des risques d’inondations localisées.

En raison de ces mauvaises conditions météorologiques, un cargo maltais s’est échoué dans la nuit près d’Erdeven, dans le Morbihan. (voir ) Les 19 membres d’équipage du navire, qui transportait du ballast, ont été évacués par hélicoptère.

Une brèche dans la coque du navire a provoqué une fuite d’hydrocarbures, entraînant une nappe de 1 km sur 5 km se dirigeant vers la plage d’Erdeven, dit la préfecture du Morbihan dans un communiqué.

Violentes rafales sur le littoral

Dans l’intérieur des terres, on a relevé de nombreuses rafales entre 90 et 100 km/h, avec des pointes au-delà de 110 km/h en Ile-et-Vilaine, rapporte Météo France.

A Brest, dans le Finistère, le vent a soufflé jusqu’à 116 km/h. Des pointes à 126 km/h ont été enregistrées à Vannes, dans le Morbihan.

Météo France ajoute que ces rafales devraient atteindre dans la journée de vendredi 120 à 130 km/h, voire localement 140 km/h sur le littoral.

« Le vent fort génère de très puissantes vagues occasionnant de forts déferlements sur la façade atlantique, notamment au moment de la pleine mer en matinée de vendredi », dit Météo France.

Le trafic SNCF est très perturbé dans les régions
Pays-de-Loire et Bretagne en raison des dégâts provoqués par la tempête sur les voies.

Toujours dans l’Ouest, plusieurs ouvrages ont été fermés à la circulation routière jeudi soir, dont le pont de Noirmoutier, en Vendée, et celui de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique, selon le centre national d’information routière.

En Gironde, EDF a déclenché vendredi matin un plan d’urgence préventif à la centrale nucléaire du Blayais en raison de vents forts attendus. La météo s’améliorant, le dispositif a été levé vers 13h00 (12h00 GMT).

En Ile-de-France, le trafic aérien pourrait être perturbé sur les aéroports d’Orly et de Roissy en raison des impératifs de sécurité imposés lorsque des vents soufflent au-delà de 100 km/h, a prévenu Aéroports de Paris. Des retards ne sont pas exclus.

Dans Paris, Météo-France attend des rafales jusqu’à 90 ou 100 km/h jusqu’à ce vendredi 15h00 (14h00 GMT) et la préfecture de police appelle les habitants et automobilistes à limiter leurs déplacements.

La tempête devrait être passée vendredi soir.