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La délégation ministérielle arabe annule sa réunion prévue à Doha

Une source diplomatique de la Ligue arabe a annoncé que la réunion prévue à Doha ce samedi avait été annulée. Des ministre arabes devaient y aborder la question de la protection des civils en Syrie à laquelle Damas a posé de nouvelles conditions.

AFP - La réunion de la délégation ministérielle arabe en charge du dossier syrien prévue samedi à Doha a été annulée, a-t-on appris de source diplomatique au sein de la Ligue arabe.

Le secrétaire général de l'institution panarabe, Nabil al-Arabi, a toutefois proposé d'organiser cette rencontre le 16 ou le 17 décembre au Caire, où siège la Ligue, a précisé cette source.

Cette délégation comprend le Premier ministre du Qatar cheikh Hamad ben Jassem al-Thani, ainsi que les ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, du sultanat d'Oman, de l'Egypte et du Soudan.

Elle doit se réunir afin de répondre au chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem qui a posé de nouvelles conditions à la signature du protocole arabe sur la protection des civils.

La Ligue a également appelé à la tenue d'une réunion extraordinaire de l'ensemble des ministres arabes en fin de semaine prochaine, selon la même source.

Damas s'était dit lundi prêt à signer le protocole sur l'envoi d'observateurs de la Ligue arabe pour rendre compte des violences et tenter de mettre fin à la répression qui a fait, selon l'ONU, plus de 4.000 morts depuis mi-mars.

Mais dans une lettre envoyée à la Ligue et publiée mardi par la presse, M. Mouallem a demandé l'annulation pure et simple des sanctions prises le 27 novembre par l'organisation panarabe, en échange de la signature du protocole.

Ces sanctions, les premières de cette ampleur à l'encontre de l'un des 22 membres de la Ligue, prévoient notamment un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes.

La signature de ce protocole a fait l'objet de plusieurs ultimatums de la Ligue face à l'absence de mesures de Damas pour appliquer un plan de sortie de crise arabe, qu'il avait pourtant accepté "sans condition" début novembre.

Ce plan prévoyait l'arrêt des violences, la libération des détenus et l'ouverture du pays à des observateurs arabes et à la presse étrangère.