La Troïka estime que le plan d'aide financière au Portugal a pris "un bon départ". Un succès qui ouvre la voie à une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards d'euros dans le cadre du prêt de 78 milliards d'euros.
AFP - Le plan d'aide financière au Portugal a pris "un bon départ" malgré les défis qui restent à relever concernant le programme de réformes et le renforcement du système financier, ont estimé mercredi les représentants de la Troïka UE-BCE-FMI.
"Globalement, le programme a pris un bon départ", ont indiqué dans un communiqué conjoint la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international, dont les experts ont conclu mercredi la deuxième mission d'évaluation trimestrielle au plan accordé en mai au Portugal.
"Nous sommes globalement très satisfaits notamment en ce qui concerne la détermination du gouvernement à appliquer le programme", a souligné Jürgen Kröger, représentant de la Commission européenne, lors d'une conférence de presse.
Auparavant, le ministre portugais des Finances Vitor Gaspar avait indiqué que la Troïka a accordé un satisfecit au gouvernement pour la mise en oeuvre des mesures destinées à rétablir l'économie, ouvrant la voie au versement d'une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards d'euros dans le cadre du programme d'aide de 78 milliards d'euros.
La Troïka a toutefois souligné les difficultés que traverse l'économie portugaise en raison notamment de "vents contraires au niveau international qui entravent les exportations".
Les représentants des bailleurs de fonds du Portugal ont effectué une mission à Lisbonne alors que le Parlement a approuvé en première lecture un budget pour 2012 caractérisé par une rigueur draconienne.
itCe budget "inclut des mesures audacieuses et bienvenues", ont-ils indiqué en ajoutant que la loi de finances était "cohérente avec l'objectif ambitieux de ramener le déficit budgétaire à 4,5% du PIB fin 2012".
La Troïka a d'autre part souligné que les principales banques portugaises "sont confrontées à de nouveaux défis en vue du renforcement de leur niveau de capitalisation".
La mission UE-FMI-BCE s'est déclarée en accord avec les autorités portugaises sur la nécessité "de nouveaux efforts pour revigorer le programme de réformes structurelles".