On commence cette revue de presse française ce matin avec Libération , qui nous propose un voyage dans la France en crise.

C’est comme si Libération avait voulu incarner ce que le mot «crise» veut dire, entendre les mots, justement, de ceux qui y sont confrontés.

 «Quand c’est la crise, on serre les dents», «on survit, il faut bien», «regardez, ici personne ne sourit», «Sarkozy ne nous protège pas»: voilà les mots de ces Français rencontrés un peu partout, à Saint-Brieuc, à la Courneuve, à Dijon. Des habitants qui se disent désabusés par le retour de la rigueur et qui se sentent «abandonnés».

Libération qui rappelle ce matin que «la crise n’est pas seulement un drame politique ou une affaire technocratique jouée à Francfort, Bruxelles ou Cannes, mais une réalité brute, palpable, sensible».

Cette réalité brute, palpable, sensible, incarnée également dans le Monde daté d’aujourd’hui, avec un très beau reportage photo consacré à ces jeunes Grecs pris dans la tourmente de la crise.

Et si les citoyens européens, on l’entend, se sentent abandonnés par les politiques, ils seraient aussi assez déboussolés par les règles du jeu économique.

C’est en tout cas ce que nous explique le Parisien , en faisant état d’une enquête d’après laquelle les Français, gestionnaires prudents, seraient également «nuls» en finance, parce que par exemple 80% d’entre eux disent ne pas s’y connaître dans le domaine des placements financiers, ou encore parce qu’ils trouvent les placements en actions plus risqués notamment que les obligations ou encore les placements immobiliers.

C’est l’info qui fait la Une des Echos , et c’est le Figaro Economie qui revient en détails sur la chronique de cette mort politique annoncée, avec le récit de ces promesses successives et jamais tenues du Cavaliere, qui ont fini par exaspérer ses partenaires européens.

L’alternance politique, proposée comme antidote à la crise, c’est le cas aussi du côté de nos voisins espagnols, où le Parti Populaire de Mariano Rajoy, le nouvel «apôtre du changement en Espagne» pourrait emporter les élections qui vont avoir lieu dans deux semaines. Le PP va probablement tirer le profit électoral du taux de chômage record, 5 millions d’Espagnols sont sans travail, et de la  crise que traverse le pays, prédit le Figaro.

Pour terminer, on jette un coup d’œil à Charlie Hebdo , dont les locaux ont été incendiés la semaine dernière après la publication d’un «numéro spécial Mahomet ». l’hebdomadaire qui persiste et qui signe, à sa façon. A voir avec cette Une où un journaliste de l’hebdomadaire embrasse sur la bouche un musulman…barbu…

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