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Lors de la première journée de la Ligue des champions, le FC Barcelone aura à cœur de faire oublier le nul décevant obtenu en Liga ce week-end face à la Real Sociedad (2-2). Mais le géant italien de l'AC Milan a les armes pour répondre.

AFP - Le FC Barcelone entame mardi au Camp Nou la Ligue des Champions par un gros morceau, l'AC Milan, avec l'assurance d'avoir gardé au frais ses meilleurs éléments, mais aussi avec le doute instillé par le match nul (2-2) concédé samedi sur la pelouse de la Real Sociedad.

Les Catalans, tenants du titre et qui entrent dans cette C1 avec l'ambition de devenir le premier club de l'histoire à garder son bien (depuis l'instauration de la nouvelle formule en 1992), se lancent toutefois dans cette campagne avec une certaine amertume en bouche.

L'entraîneur du Barça, Pep Guardiola, a en effet choisi samedi de préserver les pièces maîtresses de son équipe en prévision du choc de C1 contre l'AC Milan. Le résultat, du point de vue du championnat, n'a pas été très heureux: 2-2 au final et la sensation de s'être fait malmener durant toute une mi-temps.

Mais le pari peut éventuellement s'avérer payant en Ligue des champions: Messi, Iniesta et Villa, seulement entrés en jeu samedi, seront frais, dispos et qui plus est revanchards.

Petit bémol tout de même: le Chilien Alexis Sanchez manquera à l'appel, victime en championnat d'une rupture du biceps fémoral de la cuisse droite et indisponible huit semaines.

Par ailleurs, il n'est pas sûr que le Barça, mardi, aura totalement évacué l'impression désagréable d'avoir balbutié son football contre la Real Sociedad. Si Busquets affirmait dimanche la nécessité de "tourner la page" pour se consacrer pleinement à la C1, cela paraît plus facile à dire qu'à faire.

L'AC Milan a certes commencé vendredi son championnat sur le même score que le Barça contre la Lazio Rome (2-2).

Mais les Italiens l'ont fait en remontant de 0-2 à 2-2 quand les Blaugrana se sont fait rattraper par la Real Sociedad.

En Italie, le milieu ghanéen Kevin-Prince Boateng traduit ainsi cet optimisme en pariant sur un match nul 1-1.

Sans Ibrahimovic

La rencontre, si elle peut décider au final de la première place du groupe, n'est peut-être pas aussi cruciale qu'il y paraît dans la mesure où les deux autres clubs de cette poule semblent relativement faibles: les Tchèques du Viktoria Plzen et les Biélorusses du Bate Borisov.

Qu'à cela ne tienne, Pep Guardiola et ses joueurs ont à coeur d'entrer de plain-pied dans cette Ligue des champions quand, en Italie, on considère que ces deux matches contre Barcelone sont plus l'occasion de se mesurer à la meilleure équipe d'Europe qu'un duel à mort pour la qualification.

Un relâchement qui pourrait être fatal aux hommes de Massimiliano Allegri qui se retrouve par ailleurs confronté à quelques petits casse-têtes dans sa composition d'équipe.

En attaque, l'entraîneur "rossonero" pourra compter sur Pato en attaque. Le Brésilien, fiancé de Barbara Berlusconi, fille du patron, doit retrouver sa place après avoir repris plus tardivement l'entraînement pour récupérer de la Copa America. Mais le technicien devra se passer de Zlatan Ibrahimovic, blessé aux adducteurs.

Le fantasque Suédois était surmotivé face à son ancien coach Pep Guardiola, contre lequel il garde encore quelques griefs du temps de son passage au Barça.

"On est calme et relax. Nous ferons jouer Pato et (Antonio) Cassano, deux grands joueurs", a tempéré l'administrateur général de l'AC Milan, Adriano Galliani, devant les journalistes après l'annonce du forfait "d'Ibra".

Au milieu, Allegri est toujours privé de Gennaro Gattuso, encore suspendu pour quatre matches pour avoir empoigné à la gorge l'entraîneur adjoint de Tottenham la saison dernière.

Enfin, la défense a donné vendredi quelques signes de fébrilité contre la Lazio Rome pour l'ouverture de la Serie A, et la grève des joueurs pour la 1re journée a aussi retardé la mise en route du Milan, dont le moteur n'est pas encore chaud. Or, contre le Barça, le retard à l'allumage ne pardonne généralement pas.