Une déflagration a retenti à Antelias, dans la banlieue de la capitale libanaise, provoquant la mort de deux personnes. La police, qui tente d'en déterminer l'origine, affirme que les victimes manipulaient des explosifs à l'intérieur d'une voiture.
AFP - Deux personnes ont été tuées jeudi en maniant des explosifs sur un parking d'une banlieue chrétienne de Beyrouth, a indiqué à l'AFP un responsable de la police.
La forte explosion qui a secoué la localité d'Antelias (est) a aussi fait un blessé, un passant, a-t-il précisé sous couvert d'anonymat.
"Deux personnes ont été tuées dans l'explosion qui a eu lieu sur un parking, près d'un centre commercial", a indiqué ce responsable. Les deux victimes, identifiées comme Ihsan Dia et Hassan Nassar, manipulaient des explosifs.
"Soit ils portaient la bombe soit ils avaient des explosifs attachés sur eux au moment de l'explosion, leurs corps étant déchiquetés. Ils se trouvaient à l'intérieur d'une voiture ou se tenaient debout juste à côté", a-t-il poursuivi.
Plusieurs voitures dans le parking ont été endommagées par l'explosion.
Un porte-parole de la police a indiqué qu'une voiture appartenant au fils du juge libanais Albert Serhan était dans le parking au moment de l'explosion mais il n'était pas clair si elle était visée.
"Mon fils est un ingénieur et il gare sa voiture dans ce parking situé près de son bureau, comme ses collègues", a déclaré à l'AFP le juge Albert Serhan, joint au téléphone. "Je n'ai jamais été menacé et personne dans ma famille n'est lié à la politique", a-t-il ajouté.
L'armée et les forces de police sont immédiatement arrivées sur place ainsi que la Croix rouge. Un périmètre de sécurité a été mis en place.
L'explosion a provoqué la panique et des craintes d'une répétition des attentats à la voiture piégée qui ont visé entre 2004 et 2008 des journalistes et des hommes politiques opposés à la Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban.
L'ex-Premier ministre Rafic Hariri avait été assassiné le 14 février 2005 dans un attentat à l'explosif qui avait coûté la vie à 22 autres personnes.
Cet assassinat avait provoqué des protestations massives dans le pays qui, doublées de pressions internationales, avaient contraint la Syrie à retirer ses troupes du Liban en avril 2005, mettant fin à 29 ans de présence militaire sur le territoire de son petit voisin.