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Le CICR a pu se rendre dans deux des régions les plus touchées par la répression

Pour la première fois depuis le début du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, le Comité international de la Croix-Rouge a pu se rendre en Syrie, les 28 et 29 juin, dans les villes de Deraa et d'Idlib durement touchées par la répression.

AFP - Le Comité international de la Croix-Rouge a pu pénétrer dans les villes syriennes de Daraa et d'Idlib, régions les plus touchées par la violence depuis le soulèvement populaire contre le régime du président Hafez al-Assad, a indiqué mercredi à l'AFP un porte-parole.

"La semaine dernière, nous avons pu aller à Daraa, dans le sud, et à Idlib, dans le nord. Ce sont les régions les plus touchées par la violence", a déclaré Hicham Hassan, du CICR.

Il a précisé que le personnel de l'organisation humanitaire s'était rendu le 28 juin à Daraa, et le 28 et 29 juin à Idlib.

Le personnel du CICR avait pour objectif de faire une "évaluation rapide des besoins (...) pour pouvoir le plus tôt possible apporter une assistance" aux populations.

M. Hassam a précisé qu'une fois que la mission d'évaluation aurait transmis ses conclusions, le CICR pourrait faire parvenir de l'aide en Syrie.

"C'est juste une question d'organisation", a-t-il expliqué.

Lors de son passage à Daraa et Idlib, le CICR a déjà fourni des kits de premiers secours aux habitants.

Le CICR réclamait depuis plusieurs semaines un accès à la Syrie.

A la mi-juin, le président de l'organisation, Jakob Kellenberger, s'était même rendu sur place pour s'entretenir avec le Premier ministre, Adel Safar, et le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem. Une démarche qui lui avait permis d'obtenir la promesse d'un accès aux zones en proie aux troubles.

Les autorités syriennes, confrontées à un mouvement de contestation inédit depuis le 15 mars, ont envoyé des troupes dans plusieurs villes syriennes. Mais elles prétendent faire face à des "groupes armés qui sèment le chaos dans le pays".

Au moins 22 civils ont été tués mardi par les forces de sécurité à Hama, ville du nord de la Syrie encerclée par l'armée, les autorités tentant de soumettre cette ville traditionnellement rebelle, alors que les militants ont rejeté tout dialogue de "pure forme" avec le régime.

La répression du mouvement de contestation a coûté la vie à plus de 1.300 civils et poussé des milliers de Syriens à fuir, selon des ONG.