Réunis à Huntsville (Canada), les dirigeants du G8 devraient fait part, à l'issue du sommet, de leur intention de soutenir les sanctions de l'ONU contre l'Iran et de condamner les provocations de Pyongyang à l'égard de son voisin du Sud.
AFP - Les huit pays les plus industrialisés (G8), réunis à Huntsville (Canada), devaient condamner samedi l'attitude belliqueuse selon eux de la Corée du Nord et appeler à la pleine application des nouvelles sanctions contre l'Iran pour son programme nucléaire.
Sur l'Iran, "nous allons insister sur la pleine application de la résolution" de l'ONU imposant de nouvelles sanctions à Téhéran, a déclaré Dimitri Soudas, porte-parole du Premier ministre canadien, Stephen Harper.
En dépit de quatre résolutions de sanctions depuis 2006, l'Iran poursuit ses activités d'enrichissement d'uranium, sans but civil selon le Conseil de sécurité des Nations unies, qui le soupçonne de vouloir acquérir l'arme nucléaire.
L'Union européenne, et plus récemment les Etats-Unis, ont décidé de sanctions unilatérales renforcées par rapport à la dernière résolution adoptée par l'ONU, fruit d'un consensus pour obtenir une participation de la Chine et de la Russie.
Tensions nord-coréennes
itLa Corée du Nord avec laquelle les tensions ont redoublé au cours des derniers mois, devait être le deuxième sujet d'importance à l'ordre du jour des travaux du G8.
"L'opinion du Canada est qu'il doit y avoir une ferme condamnation de (ses) agressions et que nous devons déclarer avec fermeté que (les Nords-Coréens) ne doivent pas recommencer à mener de telles agressions à l'avenir", a souligné Dimitri Soudas. "Nous sommes très préoccupés par la menace que la Corée du Nord pose à la sécurité".
Pyongyang a rejeté toute responsabilité dans la destruction le 26 mars d'une corvette sud-coréenne, torpillée selon une enquête internationale, et qui avait coûté la vie à 46 marins sud-coréens.
Vendredi, les Etats-Unis ont mis en garde Pyongyang contre "des actes aggravant les tensions" dans la péninsule, après des spéculations sur de nouveaux tirs de missiles de courte portée. "La Corée du Nord doit s'abstenir d'actes aggravant les tensions" et "éviter de nouvelles provocations", a déclaré Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine.
Afghanistan, Pakistan, Proche-Orient aussi au menu du G8
Les membres du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, Grande-Bretagne, France,
Allemagne, Italie) devaient aussi évoquer "l'Afghanistan et le Pakistan, la question des Etats fragiles, vulnérables, et le terrorisme pour laquelle une déclaration pourrait être publiée", selon un diplomate occidental.
Le processus de paix en panne au Proche-Orient sera également abordé.
Vendredi, le nouveau Premier ministre britannique, David Cameron, a affirmé qu'il souhaitait voir rentrer d'ici à cinq ans les 10.000 militaires britanniques déployés en Afghanistan. Une position qui pourrait être approuvée par plusieurs autres Etats engagés en Afghanistan.
La persistance de l'engagement militaire international - 142.000 hommes aujourd'hui - est de plus en plus difficile à défendre par les dirigeants des grandes puissances occidentales face à des opinions publiques opposées au maintien de troupes dans ce pays, sans fin de conflit en vue avec les talibans.
Avec près de 90 soldats tués en trois semaines, juin est déjà le mois le plus meurtrier en huit ans et demi de guerre pour les forces américaines et de l'Otan.