
Des visiteurs lors du festival d'Angoulême, le 29 janvier 2020. © Yohan Bonnet, AFP
Les appels au boycott continuent de faire leur œuvre. Jeudi 27 novembre, les organisateurs du festival international de BD d'Angoulême ont informé leurs partenaires dans un courriel, révélé par Le Monde, que la préparation de l'édition 2026 était "mise à l'arrêt".
La 53e édition du festival, prévue du 29 janvier au 1er février, n'est toutefois pas annulée, assure 9e Art+. "Aucune décision n'a été prise de la part de l'organisation", a fait savoir cette société qui organise le festival depuis 2007 et dont la gestion est critiquée de toutes parts dans le secteur de la BD.
Ce message renforce la forte incertitude qui entoure la prochaine édition de ce grand rendez-vous international de la BD, plongé dans la plus grave crise de son histoire, cerné par les appels au boycott et les marques de défiance.
Appel au boycott d'auteurs et autrices
Le festival fait l'objet d'un large appel au boycott d'auteurs et autrices – dont la lauréate du Grand Prix 2025 Anouk Ricard – qui critiquent une dérive commerciale et reprochent à 9e Art+ d'avoir licencié une salariée qui venait de porter plainte en 2024 pour un viol survenu en marge du festival.
Le 20 novembre, les financeurs publics du festival, qui contribuent pour moitié à son budget d'environ six millions d'euros, avaient appelé ses organisateurs à annuler l'édition 2026, estimant "plus que compliqué" d'organiser son maintien.
Les grandes maisons d'édition de BD avaient auparavant jugé cette 53e édition "compromise", jugeant "la confiance (...) rompue" avec les organisateurs.
Malgré cette tempête, le ministère de la Culture continue de plaider pour un maintien du festival fin janvier prochain.
Avec AFP
