
Le patron d’Apple a dévoilé l’iPhone 4 et souligné le succès, deux mois après son lancement, de l’iPad . La nouvelle version du téléphone d’Apple avait fait l’objet d’une fuite retentissante en avril.
C’est devenu une habitude. Tous les ans depuis 2007, début juin, Apple dévoile un nouvel iPhone. Steve Jobs est resté fidèle à la tradition lors du cru 2010 de la conférence des développeurs Apple (WWDC). Le PDG de la marque à la pomme a présenté le dernier modèle de son smartphone qui, depuis trois ans, caracole en tête des ventes.
L’iPhone 4 se présente comme une mise au goût du jour technologique du 3Gs : un processeur plus puissant ou encore une meilleure intégration des réseaux sociaux. Deux modèles, l'un avec une capacité de stockage de 16 Go et l'autre de 32 Go, seront disponibles à partir du 24 juin dans 5 pays dont la France aux prix respectifs de 199 euros et 250 euros. La seule grande nouveauté matérielle est l’arrivée d’une deuxième caméra sur le devant du téléphone permettant les appels vidéo grâce à des services comme Skype.
Mais la fête de l’iPhone s’est déroulée cette année dans une ambiance moins triomphante que par le passé. D’abord parce que l’annonce du nouveau bébé de Steve Jobs traîne un arrière-goût de polémique autour d’un prototype perdu et revendu au site spécialisé Gizmodo fin avril. Une fuite dans la presse qui avait été un sérieux coup porté à la culture du secret d’Apple. Contrairement aux années précédentes, le cru 2010 était donc déjà largement connu par les amateurs de nouvelles technologies.
Contre-attaque
Ensuite, lors de sa propre conférence des développeurs le 20 mai dernier, Google a tapé un grand coup avec son nouveau système d’exploitation pour téléphone portable baptisé Android "Froyo". Le géant de l’Internet, qui se bat pour grappiller des parts de marché à Apple, y avait dévoilé une ribambelle de fonctionnalités qui n’existent pas sur l’iPhone. Support natif de Flash, possibilité d’utiliser son téléphone comme un hotspot wi-fi : autant d’arguments qui avait poussé le site technologique Mashable a se demander si "Apple n’avait pas perdu son côté branché" au profit de Google.
Si Google a le vent en poupe actuellement, il n’en demeure pas moins que l’iPhone dispose aux Etats-Unis de 28% des parts de marchés contre 9% pour les téléphones Android selon une étude du cabinet d’études américain Nielsen. Steve Jobs a d’ailleurs contre-attaqué lors du WWDC en dévoilant un nouveau système d’exploitation baptisé iPhone OS 4. Il s’aligne sur Google sur la plupart des points et rend enfin l’iPhone multitâche, ce qui était son principal défaut par rapport aux portables Android.
Et si la concurrence commence à devenir sérieuse pour l’iPhone, Apple peut toujours se rabattre sur l’iPad. Lors du WWDC, Steve Jobs a annoncé que 2 millions d’iPad ont été vendus dans 10 pays et que 35 millions d’applications ont été téléchargées.
Enfin, il y a toujours le fameux "one more thing" (une dernière chose) de Steve Jobs. Cette année, il a annoncé la possibilité de faire des "chats" vidéo, via la fonction FaceTime, entre possesseurs d'iPhone. Une manière de passer des coups de fil gratuitement... à condition d'avoir une connexion internet par wi-fi. Un atout que les smartphones made in Google n'ont pas à ce jour.