Alors que les autorités américaines tentent d'enrayer l'expansion de la nappe de pétrole qui atteint plus de 74 000 km2 dans le golfe du Mexique, l'état d'urgence a été décrété en Louisiane dont les côtes sont fortement menacées.
AFP - Le gouverneur de Louisiane, Bobby Jindal, a décrété jeudi l'état d'urgence dans cet Etat du sud des Etats-Unis dont les côtes sont menacées par la marée noire provoquée par la destruction d'une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique.
L'annonce du gouverneur a été communiquée par son bureau dans la capitale de la Louisiane, Bâton Rouge. L'état d'urgence est décrété pour un mois, soit jusqu'au 29 mai.
Cette décision permet aux responsables locaux de faire appel aux ressources de l'Etat et à l'aide fédérale pour répondre à "l'impact anticipé de l'arrivée de pétrole le long des côtes de Louisiane, provenant de la fuite de (la plateforme) Deepwater Horizon", selon le communiqué du bureau du gouverneur.
Cette fuite "menace les ressources naturelles de l'Etat, notamment les terres, l'eau, les poissons, la faune sauvage, les oiseaux et d'autres ressources biologiques, et menace également la subsistance des habitants de Louisiane vivant le long des côtes", poursuit le texte.
M. Jindal a rappelé que la marée noire devrait atteindre les terres vendredi, comme l'avait indiqué un peu plus tôt dans la journée une responsable des garde-côtes, et précisé que "la réserve de faune sauvage de Pass-a-l'Outre en ressentirait l'impact en premier". Cette réserve est située dans une zone qui forme une avancée dans le golfe du Mexique.
Le gouverneur a établi une liste d'au moins 10 réserves de faune sauvage en Louisiane et dans le Mississippi voisin qui se trouvent sur la trajectoire directe de la nappe de pétrole et a souligné que "des milliards de dollars de programmes en cours pour la restauration des côtes sont menacés".
Les énormes moyens humains et matériels déployés jusqu'à présent n'ont "pas ralenti la diffusion du pétrole", dont la nappe "couvre une surface de 1.500 kilomètres carrés et se trouve environ à 16 miles (26 km) de la côte" actuellement, ajoute le gouverneur républicain dans sa déclaration, notant que "la météo et l'environnement accélèrent la dispersion du pétrole".