Après deux semaines de grève, la direction de la SNCF reçoit au cours de ce mercredi les syndicats de l'entreprise. La plupart des assemblées régionales de cheminots ont voté la reprise du travail.
La direction de la SNCF a prévu de rencontrer tout au long de la journée et à tour de rôle les quatre syndicats représentatifs de l'entreprise pour discuter d'un agenda social et des revendications des grévistes qui portent sur l'avenir du fret et la question de création de postes.
La CGT est le premier syndicat à avoir été reçu et à la sortie de la réunion, le secrétaire général adjoint de la CGT, Laurent Russeil, a annoncé avoir obtenu des recrutements supplémentaires pour 2010. "Le budget recrutement 2010 sera dépassé au delà des 2 300 recrutements prévus", a déclaré le responsable syndical, sans donner de consigne sur la suite du mouvement. "Ce sera aux cheminots dans les assemblées générales en régions de décider ce qu'ils veulent faire", a-t-il averti.
La CGT est suivie par l'Unsa, puis la CFDT/Fgaac dans la matinée, Sud-rail devant être reçu vers 17H00, a également indiqué la SNCF.
Le mouvement de grève, le plus long depuis le conflit sur les régimes de retraites en 2007, a été lancé le 6 avril par la CGT et Sud-Rail, les deux premiers syndicats de l'entreprise publique.
La SNCF a prévu un trafic proche de la normale mercredi, avec une amélioration sensible notamment pour le TGV sud-est.
Une grève "qui n'a servi à rien"
Ce mouvement de grève "n'a servi à rien", a jugé mercredi le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau.
"Cette grève n'a servi à rien puisqu'il n'y a pas eu de négociations pendant cette grève. Les discussions qui commencent aujourd'hui étaient prévues quoi qu'il arrive par la SNCF", a estimé M. Bussereau sur LCI.
"Je crois que Guillaume Pepy (président de la SNCF) a fait ce qu'il fallait. Il a toujours été droit comme il le fallait, pas droit dans ses bottes, mais droit dans ses convictions", a-t-il ajouté.
Le secrétaire d'Etat s'est par ailleurs félicité de la mise en place du service minimum: "ça marche", a-t-il lancé, assurant que cela avait permis "à peu près de maintenir une offre de transport permettant aux Français de se déplacer".
Interrogé sur un éventuel paiement des jours de grève, M. Bussereau s'est prononcé contre, rappelant que "depuis une circulaire qu'avait prise Jean-Pierre Raffarin, à l'époque Premier ministre, on ne paie plus les jours de grève".