
Des partisans de José Antonio Kast (extrême droite) se réjouissent à l'annonce des premiers résultats du second tour de la présidentielle, à Santiago du Chili, dimanche 14 décembre 2025. © Juan Gonzalez, Reuters
José Antonio Kast devient le président le plus à droite depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990. Il s'est imposé lors du second tour de l'élection présidentielle au Chili dimanche 14 décembre face à la candidate de gauche Jeannette Jara, selon le dépouillement de l'autorité électorale (Servel).
José Antonio Kast, un ex-député ultraconservateur de 59 ans, l'a emporté avec 58,30 % contre la candidate de gauche Jeannette Jara, qui a obtenu 41,70 %, avec 76 % des suffrages dépouillés.
La candidate de gauche Jara a rapidement reconnu sa défaite. "La démocratie s'est exprimée haut et fort", a écrit Jeannette Jara sur son compte X, disant avoir communiqué "avec le président élu", l'ultraconservateur Kast, "pour lui souhaiter du succès, pour le bien du Chili".
Des milliers de personnes brandissant des drapeaux chiliens sont descendues dans les rues dans plusieurs villes du pays célébrer la victoire de José Antonio Kast.
Au quartier général de Kast, le public s'est mis à chanter l'hymne national pour célébrer ces résultats. "Nous sommes contents, car cela fait un moment que nous cherchons une amélioration. Le pays était en déclin. Nous avons confiance qu'avec ce candidat, les choses vont s'améliorer", exulte Ricardo Neves, étudiant en génie civil de 31 ans présent sur place.
Une victoire sans surprise
Près de 16 millions d'électeurs étaient appelés à départager les deux candidats. Les sondages anticipaient une large victoire de José Antonio Kast.
Après avoir voté à Paine, à 40 km au sud de Santiago, dans la matinée, le candidat de 59 ans avait promis de rechercher l'unité, dans un pays très polarisé. "Le vainqueur (de l'élection) devra être la présidente ou le président de tous les Chiliens", a-t-il dit.
Sa rivale de gauche, issue des rangs du Parti communiste, avait déclaré aspirer à "un meilleur avenir pour le Chili, un pays où la haine et la peur ne soient pas au premier plan".
L'ex-député Kast, catholique pratiquant et père de neuf enfants, a fait campagne sur la lutte contre la criminalité et la promesse d'expulser les près de 340 000 migrants en situation irrégulière, pour la plupart des Vénézuéliens.
En face, Jeannette Jara, 51 ans, ex-ministre du Travail du président sortant Gabriel Boric, promettait l'augmentation du salaire minimum et la défense des retraites.
Au premier tour mi-novembre, les deux candidats avaient obtenu chacun un quart des suffrages, avec une légère avance pour la gauche. Mais mis ensemble, les candidats de droite avaient totalisé 70 %.
Avec AFP
