A la Une de la presse ce vendredi, la République Tchèque en état de choc après "la fusillade de masse la plus sanglante" de son histoire. La presse française se divise autour de l'affaire Gérard Depardieu, après qu'Emmanuel Macron a pris ouvertement la défense de l'acteur mis en examen pour viol. Enfin, le projet de Super League revient sur le devant de la planète football grâce à une décision de justice. Un tournant ? Peut être...
C’est un pays en état de sidération qui s’affiche à la Une de la presse thèque après la fusillade qui a fait 14 morts et des dizaines de blessés dans la faculté des Arts et de Philosophie de l’université Charles en plein cœur de Prague. Le premier quotidien national Dnes titre sur ce "Massacre à Prague". Le tireur âgé de 24 ans, étudiant en Histoire s’est suicidé. Il serait également impliqué dans la fusillade de Klanovice la semaine dernière dans une forêt et qui a couté la vie à un père de famille et à sa petite fille de deux mois. Le quotidien indique aussi que le tireur cachait beaucoup d’armes et de munitions dans l’école. De son côté, le Lidove Noviny titre sur "Le mal à l'état pur avant Noël". "Je m'appelle David. Je veux aller tirer sur l'école et peut-être ensuite me tuer", avait-t-il écrit sur son compte Telegram le 10 décembre. Onze jours plus tard, il a réalisé son "projet fou", écrit ce journal.
Dans son édito le quotidien s’interroge : "Comment la République Tchèque, réputée sûre a-t-elle été secouée par un massacre aux proportions terribles dans une école. C'est comme aux États-Unis ou en Russie (...)". "L'attaque perpétrée par un délinquant atteint de maladie mentale constitue la fusillade de masse la plus sanglante en République tchèque".
Une actualité relayée ce vendredi à la Une de nombreux grands titres européens avec une cette même photo à la Une du Daily Telegraph, celle d’étudiants apeurés au bord du vide, sur le rebord extérieur de la façade de l’université.
En France, Emmanuel Macron s’est invité au cœur de la polémique Gérard Depardieu en volant au secours du comédien mercredi lors d’une interview télévisée. Sur le plateau de C à Vous, le chef de l’Etat n’a pas hésité à dénoncer une "chasse à l’homme" après la mise en examen de Gerard Depardieu à la suite de la plainte d’une comédienne pour viol. L’artiste est aussi l’objet de toute les critiques après des propos graveleux et dégradants diffusés dans le magazine Complément d’enquête.
Libération s’insurge donc, dessin choc de Coco à la Une où Emmanuel Macron apparait assis en slip de bain sur une pancarte du mouvement Metoo à côté de Gérard Depardieu. "Macron défend Depardieu, sa préférence nationale" décrypte le journal de gauche qui poursuit "volant au secours de l’acteur, Macron a une nouvelle fois méprisé des victimes enterrant un peu plus la grande cause du quinquennat". Dans son édito, Libération dénonce "l’hémiplégie coupable" d’Emmanuel Macron accusant le président de "présomption d’indécence". Gerard Depardieu lui peut aussi compter sur la presse de droite pour voler à son secours. Il est "le nouveau monstre", écrit Bertrand de Saint Vincent dans l’édito du Figaro. "Gérard Depardieu est coupable d’être devenu ce qu’il est : une bête, et pas seulement de scène, un ogre qui dévore ses proies avec un insupportable sentiment d’impunité.(…) Mais qui lui a donné ce sentiment? Le milieu du cinéma - et plus largement médiatique - qui l’a porté aux nues. De la complaisance au lynchage, la transition est brutale".
Une polémique relayée aussi par la presse internationale. Le Guardian titre sur "Macron sous le feu des critiques après avoir suggéré que Depardieu était victime de chasse à l’homme". Enfin dans Monaco Matin, dans un édito intitulé "touche pas à mon Gégé", Guillaume Aubertin considère "qu’un président ne devrait pas penser ça et encore moins le dire (…) mais avec Emmanuel Macron on est vite hors sol".
Dans la presse européenne, enfin, il y a aussi les réactions à cette décision fracassante de la Cour de justice européenne qui devrait marquer un tournant dans le monde du football. La Cour a en effet estimé que les règles imposées par la FIFA et l’UEFA au sujet des créations de compétitions, comme la Super League, étaient contraires au droit de l’Union européenne. Ce camouflet s’étale à la Une de tous les quotidiens sportifs. L’AS en Espagne titre "Superliga OK, l’impulsion continue". Après cette décision, l’A22 Sports, promoteur de la Super League, s’est empressé de dévoiler les contours de son format mais attention prévient la Gazzetta dello Sport, il y a ce "Muro di NO", ce mur de "non" détaillés par le journal sportif italien. De Dortmund au Bayern, en passant par Manchester United, le PSG, l'OM ou encore l'AS Roma, de nombreux clubs ont retourné leur veste. Pour l’Equipe la Super League c’est bien la "super embrouille".