
D'immenses gisements d'hydrogène naturel, un gaz qui s'échappe des entrailles de la Terre comme de fines bulles de champagne, ont été découvert par hasard dans plusieurs régions de France. Ce gaz étant l'un des combustibles les plus propres de la nature, il aiguise les appétits internationaux à l’heure de la transition énergétique.
L'hydrogène est l'élément le plus léger et le plus abondant de l’univers. Mais le produire n’est pas simple et très polluant. Il est principalement issu d’hydrocarbures comme le méthane, mais aussi à partir de l’eau. Pour l’obtenir, il faut séparer les différents atomes par extraction chimique.
En fonction de l’énergie utilisée pour le produire et donc de son impact sur l’environnement, on attribue à l’hydrogène une couleur. À base de gaz naturel, il est qualifié de "gris", car il est émetteur de gaz à effet de serre. Il est "rose" quand il est créé avec de l’électricité nucléaire. Il est aussi dit "vert" quand il utilise des énergies renouvelables comme l’éolien ou le solaire.
Dans les secteurs des transports en commun, mais aussi dans la fabrication très énergivore du verre, de l’acier et du ciment, la découverte récente d’hydrogène à l’état naturel, appelé hydrogène blanc, renverse l’échiquier des énergies fossiles. D’autant plus que ce gaz natif n'émet que de l’eau.
L’H2 est présent un peu partout dans le monde et contrairement aux réserves de combustibles fossiles, dont la formation prend des millions d’années, l’hydrogène "blanc" semble continuellement reconstitué par la planète.
Le stockage et l’exploration des sols, sont donc les nouveaux enjeux stratégiques de cet or blanc qui pourrait remplacer une grande partie des énergies fossiles.