Le repreneur chinois de Volvo était, il y a vingt ans, une entreprise... de réfrigérateurs. Aujourd'hui, Geely est le premier constructeur automobile privé en Chine et compte s'imposer dans le monde.
Du frigo à l’auto. Avant d’accepter, mercredi, de racheter Volvo au géant américain Ford, le constructeur Geely avait connu une lente ascension pour s’installer parmi les marques de voitures qui comptent. Lorsque la société se monte en 1986, son fondateur, Li Shufu, lorgne certes déjà sur l’automobile, mais n’a pas les moyens de se lancer dans ce business. Geely va alors devenir un spécialiste des réfrigérateurs et se diversifie lentement pendant près de 10 ans - essentiellement dans la décoration intérieure.
Le monde merveilleux des quatre roues semble donc loin. Mais Li Shufu s’entête et commence par s’intéresser aux deux roues. Geely devient, en 1994, le pionnier en Chine de la mobylette. Une idée qui lui vaut un franc succès et lui permet de caresser d’un peu plus près ses desseins motorisés. En 1996, Geely a vendu en Chine 200 000 mobylettes.
Le premier constructeur chinois dans un salon international
La société, à 100 % privée, décide alors de devenir un constructeur automobile. Un an plus tard, le 8 août 1997, Geely commercialise sa première voiture. Jusqu’en 2003, la marque a du mal et doit s’associer avec des grands noms japonais du secteur pour se développer.
Mais au début du XXIe siècle, le marché chinois monte inexorablement en puissance, permettant à Geely de devenir le principal constructeur automobile privé du pays. La marque est, par ailleurs, la plus intéressée en Chine à se développer à l’internationale. Elle sera la première représentante chinoise dans un salon international, à Francfort en 2005. Geely a, encore, été le premier constructeur chinois à annoncer qu’en 2011 il vendrait sous son nom des voitures en Europe.