Des cousins du président syrien Bachar al-Assad et plusieurs de ses proches, accusés de trafic de captagon – une drogue de synthèse que la Syrie exporte en grandes quantités –, ont été sanctionnés lundi par l'Union européenne.
Accusés de trafic de captagon, une drogue de synthèse que la Syrie exporte en grandes quantités, des cousins et des proches du président syrien Bachar al-Assad ont été sanctionnés, lundi 24 avril, par l'Union européenne.
Selon une enquête de l'AFP publiée en novembre, ce stimulant, autrefois associé aux jihadistes du groupe État islamique, a donné naissance à une industrie illégale de plus de 10 milliards de dollars soutenant le régime paria du président Assad, faisant de la Syrie le narco-État le plus récent du monde.
Deux des cousins du président syrien, Samer Kamal al-Assad et Wassim Badi al-Assad, ont déjà été sanctionnés pour ces mêmes accusations par les États-Unis et le Royaume-Uni.
L'UE a ajouté un troisième membre de la famille, Mudar Rifaat al-Assad, et plusieurs dirigeants, hommes d'affaires ou membres de milices affiliés au régime et impliqués dans ce trafic de stupéfiants, précise la décision publiée lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Luxembourg.
"Le commerce de l'amphétamine est devenu un modèle économique dirigé par le régime. Il l'enrichit et lui fournit des revenus qui contribuent à sa capacité à maintenir ses politiques de répression contre la population civile", précise le communiqué.
322 personnes et 81 entités sur la liste noire de l'UE
Les sanctions européennes consistent en une interdiction de séjour, le gel des avoirs dans l'UE et l'impossibilité de bénéficier de financements européens.
L'UE a sanctionné lundi 25 personnes et huit entités, et la majorité des désignations "ciblent les individus et les entités responsables de la production et du trafic de stupéfiants, notamment l'amphétamine captagon", précise le communiqué.
Plusieurs sociétés de sécurité utilisées pour financer les milices sont également visées ainsi que leurs dirigeants.
L'UE a aussi sanctionné la société russe d'ingénierie et de construction Stroytransgaz et la firme Gecopham, une entité contrôlée par le ministère syrien du Pétrole et des Ressources minérales, accusées de soutenir le régime.
La liste noire de l'UE compte désormais 322 personnes et 81 entités, précise le communiqué.
Avec AFP