
Pékin indique qu'il pourrait laisser à des nations moins bien loties que la Chine sa part de l'aide promise par l'Union européenne aux pays en développement pour lutter contre le réchauffement climatique.
AFP - La Chine, premier pollueur de la planète, pourrait ne pas accepter les financements des pays développés pour combattre le réchauffement climatique, a indiqué un haut responsable, cité lundi par le Financial Times, ce qui pourrait être un geste d'ouverture.
"Des ressources financières pour les efforts des pays en développement (en matière de lutte contre le changement climatique sont) une obligation juridique", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères He Yafei dans une interview réalisée à Copenhague.
"Cela ne signifie pas que la Chine prendra une part -- probablement pas... Nous ne
nous attendons pas à ce que l'argent coule des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne (ou d'autres) vers la Chine", a-t-il ajouté.
La Chine, premier pollueur au monde, exige des pays industrialisés qu'ils assument leurs responsabilités historiques et donnent l'exemple en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en fournissant une aide financière aux pays en développement.
Les pays de l'UE ont décidé vendredi de verser 2,4 milliards d'euros par an pendant trois ans pour venir en aide aux pays les plus vulnérables face au réchauffement, une offre qualifiée d'"insignifiante" par les pays en développement réunis au sein du G77.
Cependant, les dernières déclarations de He Yafei apparaissent comme une ouverture.
"La Chine ne sera pas un obstacle (pour un accord)", a-t-il dit, selon le Financial Times.
"Je sais que certains diront que c'est la faute de la Chine s'il n'y pas d'accord. C'est un tour joué par les pays développés. Ils doivent considérer leurs propres positions et ne pas utiliser la Chine comme un prétexte", a également déclaré M. He.
La Chine et les Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs de la planète, ont durci le ton depuis le début de la conférence de Copenhague, qui s'achève vendredi.