À la une de la presse, ce jeudi 8 septembre, les nouvelles menaces de Vladimir Poutine, qui se dit prêt, désormais, à cesser toute livraison d'hydrocarbures à l'Europe. Les rodomontades du président Jair Bolsonaro au Brésil, qui répète qu'une menace plane sur la présidentielle du mois prochain. Les ravages de la déforestation en Amazonie et aussi dans une partie de l’Europe. Et le lancement du Conseil national de la refondation sur le point de voir le jour en France.
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A la Une de la presse, les nouvelles menaces de Vladimir Poutine, qui se dit prêt, désormais, à cesser toute livraison d’hydrocarbures à l’Europe.
«La guerre de l’énergie franchit un nouveau palier», annoncent Les Echos, qui font aussi état des attaques du président russe contre l’«Occident collectif», accusé de «maintenir un vieil ordre du monde», au détriment du reste de la planète. Le patron du Kremlin a salué, en revanche, le «rôle croissant» de la région Asie Pacifique et le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine. Un discours reçu 5 sur 5 à Pékin, où The Global Times confirme la montée en puissance de la coopération avec Moscou pour contrer «l’hégémonie américaine». «La Russie et la Chine vont renforcer leurs liens dans un monde multipolaire», claironne le journal officiel, qui annonce une rencontre, la semaine prochaine, entre Vladimir Poutine et Xi Jinping, la première depuis le début de la guerre en Ukraine. Accueil très favorable, également, en Inde. «Narendra Modi soutient les liens économiques et énergétiques avec la Russie»: d’après The Times of India, le Premier ministre a répété, hier, le soutien de New Delhi «aux efforts pacifiques pour mettre fin au conflit en Ukraine», et indiqué que «le manque d’approvisionnement en céréales, engrais et hydrocarbures est une préoccupation majeure pour les pays en développement».
Au Brésil, des centaines de milliers de Des centaines de milliers de manifestants ont envahi les rues, hier, à l’occasion des célébrations du bicentenaire de l’indépendance du Brésil. A trois semaines du premier tour de la présidentielle, qui opposera Jair Bolsonaro à l’ex-président Lula. Selon A Folha de Sao Paulo, l’actuel président a cherché à «transformer ces célébrations en rassemblements électoraux». D’après le journal, Bolsonaro a répété, à cette occasion, ses «menaces de coup d'État», en cas d’échec. Dans le viseur du chef de l’Etat, également accusé de s’être livré à des déclarations «machistes»: son rival, Lula da Silva, et la Cour suprême fédérale, mise en garde contre la tentation supposée d’aller contre «la volonté du peuple».
Jair Bolsonaro, dont la politique porte une grande responsabilité dans la destruction de la forêt amazonienne, d’après des dirigeants indigènes. Touchée par des incendies ravageurs depuis le mois dernier, la plus grande forêt tropicale du monde a vu un quart de ses 550 millions d’hectares «irrémédiablement détruits», selon eux. Cité par Libération, l’écologue Pinio Sist, précise que les destructions concernent particulièrement un arc, allant du nord du Brésil, au sud-ouest de la forêt amazonienne. Une zone déjà touchée par une déforestation importante et le développement de l’agriculture industrielle depuis les années 70. Cet expert met en cause les «effets combinés de la déforestation et du changement climatique», aggravés selon par une «politique d’impunité», et par la situation économique «assez grave du Brésil», qui a conduit des millions de personnes dans la pauvreté et la malnutrition. Libération, où le dessin de Coco montre ce que représente, exactement, l’effacement d’un quart de la forêt amazonienne - le quart d’un tableau.
Le problème de la déforestation, qui touche aussi, désormais, une partie de l’Europe centrale et de l’Europe du nord. Une enquête du New York Times révèle comment des pays comme l’Estonie, la Hongrie, la Roumanie, mais également la Finlande ont considérablement développé l’exploitation forestière, depuis une dizaine années - un essor largement subventionné par l’Union européenne, qui souhaitait promouvoir les alternatives au charbon et au gaz, le bois étant qualifié d' «énergie renouvelable», parce que les arbres finissent par repousser. Selon The NYT, cette politique a eu un tel succès que «le bois est aujourd'hui la première source d'énergie renouvelable en Europe, loin devant l'éolien et le solaire». Le problème, c’est que cette source d’énergie est, elle aussi, très polluante - et c’est l'agence de recherche scientifique de l'UE elle-même qui le dit. Selon elle, la combustion du bois a libéré, l’année dernière, plus de dioxyde de carbone que ce qui aurait été émis si cette énergie provenait de combustibles fossiles, sans compter le fait que cette exploitation tous azimuts entraîne aussi «la destruction des dernières forêts sauvages d'Europe».
La question de l’environnement fera certainement partie des sujets débattus au sein du Conseil national de la refondation, lancé aujourd’hui par Emmanuel Macron. Censé illustrer la «nouvelle méthode» présidentielle pour «revivifier la démocratie», et «coconstruire les politiques publique», l’initiative est globalement accueillie avec scepticisme. L’Opinion estime que ce CNR, a surtout pour but de «conjurer la défiance» à l’égard d’E. Macron. «Je voulais m’inspirer du Conseil national de la résistance» - le mythique CNR instauré au lendemain de la Libération, lui fait dire le dessinateur Kak. «Sauf que l’opposition a pris le maquis», relève la Première ministre. Boycotté par l’opposition, le président serait même «au bord du bide», à en croire Libération, qui trouve que ce CNR a comme «un air de déjà-vu»: la Convention citoyenne pour le climat ou encore les agoras post-Gilets jaunes. Pour La Croix, «la démarche d’E. Macron paraît certes brouillonne et pas dénuée de calcul», mais «l’intention (serait) louable». Le journal salue «un pari démocratique», face auquel il ne faudrait pas en rester aux «postures» ou aux «procès d’intention». «On a rarement raison de refuser le dialogue», professe le journal.
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