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La BCE annonce le relèvement de ses taux directeurs pour juillet
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Pour lutter contre une inflation galopante, qui a atteint 8,1% en mai sur un an dans la zone euro , la Banque centrale européenne utilise le levier des taux directeurs. Elle compte l'enrayer en les relevant de 25 points de base à partir de juillet. Avant elle, la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre avaient pris des décisions similaires. Pour Frédérik Ducrozet, directeur de la recherche macroéconomique chez Pictet Wealth, cette décision va jouer sur l'économie de l'eurozone. 

La dernière fois que la Banque centrale européenne avait relevé ses taux, c'était en mai 2011. En 2014, elle avait mis en place une politique de taux négatifs pour encourager les banques à prêter et alimenter l'économie. Cette époque est révolue, annonce la présidente de la BCE Christine Lagarde. Le Conseil des gouverneurs de l'institution entend mettre un coup d'arrêt à la hausse des prix.

La BCE vient d'ailleurs de publier ses dernières prévisions économiques. Pour l'inflation, elle table sur une hausse des prix de 6,8 % pour l'année 2022, puis 3,5 % anticipés en 2023 et 2,1 % l'année suivante - toujours au-dessus de l'objectif des 2 %.

La croissance est, elle, revue à la baisse. La hausse du PIB devrait se limiter à 2,8 % en 2022 dans la zone euro, et 2,1 % en 2023 (contre 3,7 % et 2,8 % respectivement lors des prévisions publiées en mars).

Frédérik Ducrozet, responsable de la recherche macroéconomique chez Pictet Wealth Management, décrypte les enjeux de la décision de la BCE et ses effets sur l'économie et sur les ménages. Il explique aussi pourquoi la Fed et la Banque d'Angleterre ont adopté des politiques similaires ces derniers temps et les risques que court la zone euro, constituée de 19 pays aux économies parfois très différentes.