
Joe Biden a annoncé vendredi une nouvelle aide militaire à l'Ukraine pour combattre l'invasion russe et prévenu que les fonds alloués aux armes pour Kiev étaient "pratiquement épuisés". À Marioupol, cinquante civils ont été évacués de l'immense usine Azovstal, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne. Retrouvez les points forts de la journée du 6 mai.
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22 h 48 : Joe Biden annonce une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, dont des munitions et des radars
Joe Biden a annoncé, vendredi, une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, composée notamment de munitions d'artillerie et de radars. Le président des États-Unis a aussi prévenu que les fonds alloués aux armes pour Kiev étaient désormais "pratiquement épuisés".
Un responsable américain a précisé que cette aide représentait 150 millions de dollars, bien en-deçà des précédents envois d'armes américaines.
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22 h 25 : une visioconférence du G7 organisée dimanche en présence de Zelensky
Les dirigeants des grandes puissances du G7 vont tenir, dimanche, une réunion virtuelle consacrée à la guerre en Ukraine à laquelle participera aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé une porte-parole du chancelier allemand Olaf Scholz.
"Le 8 mai est une date historique marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe qui a occasionné la terreur, la destruction et la mort en Europe", a déclaré la porte-parole Christiane Hoffmann lors d'une conférence de presse régulière, estimant qu'avec l'actuelle guerre en Ukraine, "la cohésion du G7 est plus importante que jamais".
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20 h 25 : cinquante civils évacués de l'usine Azovstal de Marioupol
Cinquante civils ont été évacués vendredi de l'immense usine Azovstal, la dernière poche de résistance des forces ukrainiennes à Marioupol, une cité portuaire assiégée par les troupes russes, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
"Nous avons réussi aujourd'hui à faire sortir 50 femmes, enfants et personnes âgées d'Azovstal. Demain matin, nous poursuivrons l'opération d'évacuation", a-t-elle affirmé sur Telegram, accusant en outre les forces russes d'avoir violé le cessez-le-feu en place pendant les évacuations.
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17 h 46 : La Hongrie freine le projet européen d'embargo sur le pétrole russe
La Hongrie bloque le projet d'embargo européen sur le pétrole russe et de difficiles négociations se poursuivront entre les 27 pays membres de l'UE pour trouver un accord pendant le week-end, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources diplomatiques.
"Si aucun accord n'est trouvé ce week-end, je devrais convoquer une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères de l'UE la semaine prochaine, après la journée de l'Europe", a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a durci le ton vendredi matin, estimant que la proposition de la Commission européenne d'interdire les achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie d'ici à la fin de l'année portait "atteinte" à l'unité de l'UE.
"Depuis le début, nous avons clairement signifié qu'il y avait une ligne rouge, à savoir l'embargo sur l'énergie. Ils ont franchi cette ligne", a-t-il dénoncé lors d'un entretien à la radio.
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17 h 36 : 41 personnes libérées dans le cadre d'un échange de prisonniers avec Moscou
Dans le cadre d'un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, 41 personnes dont 11 femmes ont été libérées, a annoncé Kiev, sans révéler le nombre de Russes remis à Moscou.
Parmi les personnes libérées figure notamment un membre du clergé orthodoxe ukrainien, a indiqué sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
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16 h 26 : La Russie restera "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine
C'est ce qu'a affirmé un haut responsable parlementaire russe. Lors d'une visite à Kherson, importante ville ukrainienne dont Moscou revendique le contrôle total depuis mars, Andreï Tourtchak s'est adressé aux habitants de la région. "La Russie est là pour toujours. On ne doit en avoir aucun doute", a déclaré le premier adjoint au président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement), cité par les agences de presse russes.
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15 h 44 : Moscou autorise des importations parallèles pour contourner les restrictions
La Russie a publié une liste d'une centaine de catégories de marchandises dont l'importation sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée, afin de contourner les restrictions décidées depuis son offensive en Ukraine.
Parmi ces produits, les téléphones Apple ou Samsung, les grandes marques automobiles, des consoles de jeux ou encore des matières et pièces détachées utilisées dans l'industrie, selon un document publié par le ministère de l'Industrie et du Commerce. On y trouve aussi des produits de consommation courante, comme des couverts de table.
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14 h 29 : les Ukrainiens accusent les Russes de tirer durant l'évacuation de civils à Azovstal
Le régiment Azov, qui défend l'immense aciérie Azovstal où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens de Marioupol, a accusé les forces russes d'avoir visé une de ses voitures participant à l'opération d'évacuation de civils, tuant un soldat.
"Durant le cessez-le-feu sur le territoire de l'usine Azovstal, une voiture a été visée par les Russes avec un missile guidé antichar. Cette voiture se dirigeait vers des civils pour les évacuer de l'usine", a indiqué le régiment sur la messagerie Telegram. "Un combattant a été tué et six blessés", a-t-il ajouté.
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14 h 24 : des grandes puissances agricoles promettent la sécurité alimentaire malgré la guerre en Ukraine
Des grandes puissances agricoles, dont l'Union européenne, les États-Unis, le Canada et l'Australie se sont engagées à assurer la sécurité alimentaire du monde en dépit des chocs provoqués par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
"Nous nous engageons à travailler ensemble pour assurer qu'il y ait de la nourriture en quantité suffisante pour tout le monde, y compris les plus pauvres, les plus vulnérables et les personnes déplacées", écrivent ces 51 membres de l'Organisation mondiale du commerce dans un communiqué conjoint, promettant aussi de garder les marchés alimentaires ouverts.
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12 h 11 : visioconférence des dirigeants du G7 dimanche avec participation de Zelensky
Les dirigeants des grandes puissances du G7 vont tenir dimanche une réunion virtuelle consacrée à la guerre en Ukraine à laquelle participera aussi Volodymyr Zelensky, a annoncé une porte-parole d'Olaf Scholz, le chancelier allemand.
"Le 8 mai est une date historique marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe qui a occasionné la terreur, la destruction et la mort en Europe", a déclaré la porte-parole lors d'une conférence de presse régulière, estimant qu'avec l'actuelle guerre en Ukraine "la cohésion du G7 [était] plus importante que jamais".
L'Allemagne assure la présidence du G7 cette année.
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10 h 38 : Dnipro, point clé de la résistance ukrainienne
Dnipro est une ville stratégique, qui permet notamment le ravitaillement de tous les fronts en Ukraine. Son centre a été visé par des frappes. Les infrastructures de transport seraient une cible majeure, explique le maire de la ville, Boris Filatov.
Les explications de Tarek Kai, envoyé spécial de France 24 sur place.

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10 h 17 : l'UE ajuste ses sanctions sur le pétrole russe pour convaincre les réticents
La Commission européenne a retouché sa proposition d'embargo sur le pétrole russe pour tenter de convaincre les États membres les plus réticents de l'adopter, notamment en prolongeant la période d'exemption accordée à la Hongrie, à la Slovaquie, ont déclaré des sources européennes à Reuters.
La nouvelle proposition devait être soumise aux ambassadeurs des Vingt-Sept lors d'une réunion qui a débuté à 7 h 30 GMT.
Selon un diplomate européen, la Commission propose désormais que la Hongrie et la Slovaquie, très dépendantes du pétrole russe et qui ne disposent pas de moyens d'approvisionnement alternatifs, puissent continuer à importer du pétrole par oléoduc jusqu'à la fin 2024, soit un an de plus que prévu initialement.
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9 h 54 : l'Allemagne va livrer sept obusiers à l'Ukraine
L'Allemagne va fournir sept obusiers blindés à l'Ukraine pour l'aider à repousser l'envahisseur russe, a indiqué le ministère de la Défense, augmentant ainsi quelque peu ses efforts de livraisons d'armes lourdes à Kiev.
Des soldats ukrainiens seront formés à leur usage en Allemagne à partir de la semaine prochaine.
Ils s'ajouteront à cinq autres obusiers du même type que les Pays-Bas ont récemment annoncé vouloir fournir à Kiev.
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8 h 11 : "Près de 500 civils" déjà évacués de Marioupol, l'opération continue
"Près de 500 civils" au total ont pu être évacués de la ville de Marioupol ces derniers jours, assiégée et bombardée par les Russes, ont indiqué les autorités ukrainiennes, précisant que les évacuations se poursuivaient ce vendredi.
"Nous avons réussi à évacuer presque 500 civils", a indiqué sur Telegram le chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak. "Aujourd'hui nous nous concentrons sur Azovstal", a précisé de son côté à l'AFP la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk, alors que l'ONU a annoncé jeudi avoir envoyé un nouveau convoi à l'aciérie, où resteraient encore quelque 200 civils.

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4 h 07 : un nouveau convoi de l'ONU attendu pour évacuer les civils d'Azovstal
Un nouveau convoi de l'ONU est attendu pour évacuer les derniers civils retranchés dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, ultime poche de résistance ukrainienne dans ce port stratégique du Donbass, sans assurance toutefois d'une trêve des combats.
Malgré cette incertitude, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des questions humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé jeudi que ce nouveau convoi se dirigeait vers la ville martyre, devenue un des symboles de l'invasion russe débutée le 24 février.
"À l'heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d'ici à demain matin avec l'espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu'ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité", a déclaré Martin Griffiths, à Varsovie. Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a confirmé y être associé.

Les informations sur la situation dans l'aciérie de Marioupol sont contradictoires. Le président ukrainien a assuré, jeudi soir dans son message vidéo quotidien, que les forces russes continuaient à pilonner l'aciérie en dépit de la promesse russe d'une trêve de trois jours. Le président russe a, de son côté, affirmé que "l'armée russe était toujours prête à assurer l'évacuation des civils [d'Azovstal]".
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2 h 34 : la Russie a détruit des centaines d'hôpitaux, affirme Volodymyr Zelensky
Des centaines d'institutions et d'hôpitaux ont été détruits depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, laissant les médecins sans médicaments pour le traitement de maladies comme les cancers, ou incapables de pratiquer des interventions chirurgicales, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Volodymyr Zelensky a déclaré dans une vidéo adressée à un groupe médical caritatif que de nombreux établissements de l'est et du sud de l'Ukraine, où se déroulent les combats, manquaient notamment d'antibiotiques.
"Si l'on ne tient compte que des infrastructures médicales, les troupes russes ont, à ce jour, détruit ou endommagé près de 400 d'entre elles : hôpitaux, maternités, centres de traitement ambulatoire", a-t-il expliqué.
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2 h 04 : le Pentagone dément aider Kiev à cibler des généraux russes
Le ministère américain de la Défense a démenti fournir des renseignements permettant aux forces ukrainiennes de viser des hauts gradés russes près du front, contrairement à ce qu'a affirmé le New York Times, mercredi.
Il est exact que les États-Unis transmettent à Kiev des éléments des renseignements "afin d'aider les Ukrainiens à défendre leur pays", a déclaré John Kirby, le porte-parole du Pentagone. Mais, a-t-il ajouté, "nous ne fournissons pas d'informations sur la localisation de hauts commandants militaires sur le champ de bataille, pas plus que nous ne participons aux décisions de ciblage prises par les militaires ukrainiens".

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23 h 57 : plusieurs pays lancent des appels à la fin de la guerre russe en Ukraine
L'ONU et plusieurs pays ont appelé jeudi à l'arrêt de la guerre de la Russie en Ukraine, sans guère évoquer une relance de leurs pourparlers de paix apparemment au point mort.
"L'invasion de l'Ukraine par la Russie est une violation de son intégrité territoriale et de la Charte des Nations unies", a répété le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lors d'une réunion du Conseil de sécurité organisée par Washington. "Cela doit cesser pour le bien du peuple ukrainien, russe et du monde entier", a-t-il ajouté.
Le chef de l'ONU s'est rendu récemment à Moscou et Kiev pour pousser à l'évacuation de civils de Marioupol, dont plusieurs centaines ont pu quitter la ville depuis ce week-end.
