
Alors que Moscou avait annoncé mardi un retrait militaire dans le nord de l'Ukraine, la ville de Tchernihiv a été bombardée "toute la nuit", selon le gouverneur de la région. Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, a appelé sur France 24 et RFI à "ne pas se faire illusionner par du déclaratif". Voici le fil du 30 mars.
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4 h 45 : les conseillers de Poutine craignent de lui dire la vérité, selon le renseignement britannique
Les conseillers du président russe Vladimir Poutine "ont peur de lui dire la vérité" sur sa stratégie de guerre "défaillante" en Ukraine, a affirmé jeudi le directeur des renseignements britanniques (GHQ), Jeremy Fleming, dans un discours à l'Université nationale australienne de Canberra.
"Nous avons vu des soldats russes – à court d'armes et le moral en berne – refuser d'exécuter les ordres, saboter leur propre équipement et même abattre accidentellement leur propre avion", a énuméré Jeremy Fleming. Ces remarques font écho à celles des renseignements américains publiés par la Maison Blanche la veille, indiquant que Vladimir Poutine était "mal informé" par ses conseillers sur l'évolution de l'opération russe.
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1 h 21 : le chef du renseignement militaire français remercié
Le patron de la Direction des renseignements militaires (DRM) française, le général Éric Vidaud, va quitter ses fonctions. Des sources militaires et proches du dossier estiment que ce départ est le résultat de "briefings insuffisants" et d'un "manque de maîtrise des sujets".
Selon une source militaire contactée par l'AFP, la DRM était dans le viseur de l'état-major des armées depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
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0 h 52 : les pourparlers reprendront le 1er avril
Les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine reprendront le 1er avril, a annoncé un haut responsable ukrainien, à l'issue du dernier cycle de négociations qui s'est tenu en Turquie.
Le négociateur ukrainien David Arakhamia a déclaré, dans une publication diffusée en ligne, que l'Ukraine avait proposé que les dirigeants ukrainiens et russes se rencontrent, mais que la Russie avait répondu qu'il fallait encore développer un projet de traité.
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23 h 53 : Kiev accuse les forces russes d'avoir tiré des obus au phosphore sur Marinka
"Les Russes ont encore utilisé des obus au phosphore, aujourd'hui (mercredi), à Marinka", dans l'est de l'Ukraine, a affirmé sur Telegram le chef de l'administration militaire de la région de Donetsk, Pavel Kyrylenko. "Une dizaine d'incendies (causés par ces obus, ndlr) ont été localisés et ont été maîtrisés par le personnel du Service national des situations d'urgence."
Les armes au phosphore sont des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, en vertu d'une Convention signée en 1980 à Genève. La Russie a démenti, le 25 mars, toute violation du droit international après avoir été accusée à plusieurs reprises par l'Ukraine d'avoir employé de telles munitions dans le cadre de son offensive.
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23 h 12 : "nous ne croyons personne", assure Zelensky au sujet de la réduction du dispositif russe
Moscou a promis, mardi, de "réduire radicalement" son activité militaire à Kiev et Tchernihiv. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, reste sceptique sur les promesses russes : "nous ne croyons personne". Dans sa vidéo, il a ajouté que les forces russes se regroupaient pour attaquer la région du Donbass. "Nous ne céderons rien. Nous nous battrons pour chaque mètre de notre territoire", a-t-il répété.
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22 h 39 : l'armée russe commence à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl
Un haut responsable du Pentagone indique que les forces russes commencent à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl, passé sous leur contrôle dès le premier jour de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février.
L'armée russe a commencé à se retirer de l'aéroport de Gostomel, au nord-ouest de Kiev, et "Tchernobyl est une autre zone où ils commencent à se repositionner, quittant Tchernobyl pour aller en Biélorussie", a-t-il déclaré à la presse.
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22 h 32 : la Russie annonce un cessez-le-feu à Marioupol pour jeudi à partir de 10 h 00
Le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi soir l'instauration d'un "régime de silence", soit un cessez-le-feu local, à partir de 10 h 00 jeudi (07 h 00 GMT, 09 h 00 heure de Paris) dans le port assiégé ukrainien de Marioupol, afin d'évacuer des civils.
Cette mesure doit permettre d'ouvrir un couloir humanitaire vers la ville ukrainienne de Zaporojie avec une étape par le port de Berdiansk, sous contrôle russe, selon le ministère. "Pour que cette opération humanitaire réussisse, nous proposons de la mener avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés et du Comité international de la Croix-Rouge", a ajouté le ministère dans un communiqué.
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21 h 50 : "Poutine pensait que les choses se passaient mieux que ce qu'il en était vraiment" en Ukraine, selon un diplomate européen
Après un haut responsable américain qui a assuré plus tôt mercredi que Vladimir Poutine "s'est senti induit en erreur par l'armée russe" et par des conseillers qui avaient trop peur pour lui dire que la guerre en Ukraine se déroulait mal, c'est au tour d'un haut diplomate européen de tenir le même discours.
Selon ce dernier, "Poutine pensait que les choses se passaient mieux que ce qu'il en était vraiment". "C'est ça le problème quand vous vous entouré de 'yes men' (des personnes qui vous approuvent systématiquement, NDLR) ou quand vous vous asseyez seulement avec eux au bout d'une très longue table", ajoute-t-il.
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21 h 34 : la Russie repositionne certaines troupes autour de Kiev
La Russie a commencé à repositionner moins de 20 % des forces déployées autour de la capitale Kiev, déclare le Pentagone, qui prévient toutefois que la Russie pouvait les réaménager et les réapprovisionner pour un redéploiement, et non pas pour les rapatrier.
Selon John Kirby, porte-parole du Pentagone, certaines forces russes sont peut-être rentrées en Biélorussie, loin de leurs garnisons nationales.
John Kirby a également déclaré que l'entreprise russe Wagner Group a déployé environ 1 000 hommes dans le Donbass, région déclarée comme prioritaire par Moscou.
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21 h 15 : l'Europe peut encore payer le gaz russe en euros et non en roubles
Steffen Hebestreit, le porte-parole du gouvernement allemand, indique que le président russe Vladimir Poutine a assuré au chancelier Olaf Scholz que l'Europe peut continuer à payer le gaz russe en euros et non en roubles, comme ordonné récemment par Moscou. Les paiements de l'Europe le mois prochain "continueront à être en euros et transférés comme d'habitude sur la Gazprom Bank, qui n'est pas frappée de sanctions", explique-t-il. La Gazprom Bank se chargera ensuite de la conversion en roubles.
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20 h 10 : des "sanctions massives" si la Russie fait l'usage d'armes "non conventionnelles"
"Si la Russie utilise des armes non conventionnelles, elle doit s'attendre à des sanctions massives très fortes. Elle le sait", rappelle Jean-Yves Le Drian, qui "pense que le président Poutine s'est rendu compte de l'unité et de la fermeté de l'Union européenne et de la relation transatlantique, de la solidité de cette alliance, ainsi que de la volonté de l'ensemble de ces pays d'aider l'Ukraine très fermement. (...) C'est à lui d'apprécier les risques. Mais c'est sa responsabilité, pas la nôtre."
Le ministre des Affaires étrangères français a par ailleurs confirmé que, dans le cadre de cette aide apportée à l'Ukraine, la France livre des "équipements défensifs et létaux", comme beaucoup d'autres pays européens.
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20 h 05 : les discussions entre Macron et Poutine "avancent peu", mais restent essentielles
À propos des appels entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, Jean-Yves Le Drian estime : "Les points de vue sont dits clairement, avec beaucoup de clarté de part et d'autre. Ça avance peu, mais au moins il y a un canal de discussion." "Il faut que le président Poutine se rende bien compte qu'il a deux partenaires (Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz) qui sont prêts à engager le dialogue, mais qui sont aussi fermes sur la souveraineté de l'Ukraine et refusent qu'un État agresse un autre État", poursuit Jean-Yves Le Drian.
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19 h 57 : Le Drian favorable à une rencontre Zelensky-Poutine
"Il serait peut-être opportun que le président Zelensky rencontre le président Poutine. Pour l'instant, ce n'est pas possible, puisque le président Poutine le refuse", constate Jean-Yves Le Drian.
En attendant une possible rencontre entre les deux leaders, le ministre des Affaires étrangères approuve la volonté du président français Emmanuel Macron de maintenir un lien avec son homologue russe. Ces appels sont nécessaires "pour garder un canal de dialogue et faire en sorte que, le moment venu, on puisse se parler de manière approfondie. J'espère que ce moment arrivera vite et que l'on évitera le carnage de Marioupol."
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19 h 51 : "Ce qu'il se passe à Marioupol est effroyable", déclare Jean-Yves Le Drian
Le ministre se rappelle qu'à Alep, en Syrie, "on a vu la Russie dire qu'elle allait négocier", alors que "en réalité, elle reconstituait ses forces". "On va voir si le discours tenu va se manifester dans des actions concrètes, soit par un retrait, soit par un cessez-le-feu. Ce qu'il faudrait aujourd'hui, c'est un cessez-le-feu à Marioupol pour éviter un carnage. Car ce qu'il s'y passe est effroyable. La responsabilité de ce qui va se passer à Marioupol est celle de la Russie", développe-t-il depuis le Quai d'Orsay.
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19 h 46 : Jean-Yves Le Drian appelle à "ne pas se faire illusionner par du déclaratif"
"Il ne faut pas de faire illusionner par du déclaratif. Il faut des actes. Si la Russie veut vraiment qu'on croie en elle, qu'elle mette des actes sur la table et qu'elle manifeste cette nouvelle orientation, s'il y en a une."
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19 h 39 : Jean-Yves Le Drian attend "des actes", pas des "déclarations"
Jean-Yves Le Drian ne se dit pas plus optimiste aujourd'hui quant à la situation en Ukraine, "dans le mesure où, pour l'instant, la guerre continue". "Je lis des propos, des déclarations, je ne vois pas d'acte. Il n'y a, à ma connaissance, aucune mesure de retrait prise à l'égard de l'occupation des forces armées russes en Ukraine", explique-t-il.
"La guerre continue. Pour l'instant, il n'y a à ma connaissance ni percée, ni nouveauté", souligne-t-il.
"Je ne croirai que les actes. Si demain matin, le président Poutine dit (...) qu'il renonce au siège de Marioupol et permet à l'aide humanitaire d'entrer, (...) là je dirais qu'il y a un progrès et que le pire n'est plus devant nous. Mais aujourd'hui, je ne vois pas d'acte", poursuit le ministre des Affaires étrangères.
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18 h 42 : Biden a parlé avec Zelensky des capacités militaires "supplémentaires" pour aider l'armée ukrainienne face à la Russie
Le président des États-Unis, Joe Biden, a discuté mercredi avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky des capacités militaires "supplémentaires" nécessaires pour aider l'armée ukrainienne à "défendre son pays", a déclaré la Maison Blanche.
"Les dirigeants ont évoqué la manière dont les États-Unis travaillent jour et nuit pour répondre aux principales demandes faites par l'Ukraine en matière d'aide sécuritaire" ainsi que "les efforts persistants fournis par les États-Unis avec leurs alliés et partenaires pour identifier les capacités supplémentaires pour aider l'armée ukrainienne à défendre son pays", a affirmé l'exécutif américain dans un communiqué après un appel entre les deux présidents.
Just finished an hour-long conversation with @POTUS. Shared assessment of the situation on the battlefield and at the negotiating table. Talked about specific defensive support, a new package of enhanced sanctions, macro-financial and humanitarian aid.
— Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) March 30, 2022-
18 h 11 : l'offensive russe se poursuit en direction de Kiev et Tchernihiv, Moscou se concentre sur le Donbass
Alors que la Russie s'était engagée mardi à réduire "radicalement" son activité militaire autour de Kiev et de Tchernihiv, cette dernière ville est encore bombardée mercredi. L'état-major ukrainien avait fait part de son scepticisme : "Le soi-disant 'retrait des troupes' est probablement une rotation d'unités individuelles qui vise à tromper le commandement militaire des forces armées ukrainiennes."
"Pour le moment, on ne peut malheureusement pas constater que les Russes baissent l'intensité des hostilités en direction de Kiev et de Tchernihiv", constate Vadym Denysenko, conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur.
Pour le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby, il ne s'agirait que d'un "repositionnement" et non d'un "vrai retrait". "Il est très probable que la Russie cherche à transférer sa puissance de frappe depuis le nord vers les régions (séparatistes) du Donetsk et de Louhansk à l'est", juge le ministère britannique de la Défense sur Twitter.
Pour le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, la Russie a atteint son "objectif" : "Le potentiel militaire des forces armées ukrainiennes a été réduit de manière significative, ce qui permet de concentrer l'attention et les efforts sur le but principal, la libération du Donbass".
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17 h 39 : Poutine "induit en erreur par l'armée russe" d'après Washington
Vladimir Poutine, le président russe, a été trompé par ses conseillers qui avaient trop peur pour lui dire à quel point la guerre en Ukraine se déroulait mal et à quel point les sanctions occidentales étaient néfastes, d'après la directrice de la communication de l'exécutif américain, Kate Bedingfield qui s'appuie sur des renseignements déclassifiés.
"Nous avons des informations selon lesquelles Poutine s'est senti induit en erreur par l'armée russe", ce qui l'a conduit à se méfier des dirigeants militaires, a-t-elle déclaré.
"Poutine ne savait même pas que son armée employait et perdait des recrues en Ukraine, ce qui démontre une rupture claire dans le flux d'informations vers le président Russe", a ajouté Kate Bedingfield.
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16 h 45 : le Royaume-Uni appelle à "intensifier les sanctions" contre la Russie jusqu'au retrait de tous ses soldats en Ukraine
Selon le Premier ministre britannique, Boris Johnson, "on ne peut pas attendre du G7 de lever les sanctions juste parce qu'il y a un cessez-le-feu", a-t-il déclaré devant une commission parlementaire. "Nous devrions continuer d'intensifier les sanctions (...) jusqu'à ce que chacun" des soldats russes soit "hors d'Ukraine", a-t-il ajouté.
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16 h 42 : entretien imminent entre Biden et Zelensky
La Maison Blanche indique qu'un entretien est prévu à 10 h 45 heure de Washington (14 h 45 GMT, 16 h 45 heure de Paris) entre Joe Biden, le président américain, et Volodymyr Zelensky, son homologue ukrainien. Les deux chefs d'État échangent régulièrement depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
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16 h 08 : entre 200 et 300 civils ukrainiens tués à Irpin
Selon les estimations, avant qu'Irpin soit reprise lundi par l'Ukraine aux forces russes, entre 200 et 300 civils ukrainiens auraient été tués. Selon le maire Oleksandr Markushyn, 50 soldats ukrainiens seraient morts, et certains corps seraient toujours sous les décombres. Il assure que la Russie a bombardé la zone durant toute la nuit.
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16 h 05 : d'après Moscou, Kiev accepterait de répondre à ses principales demandes
Le négociateur en chef russe, Vladimir Medinsky, assure que lors des pourparlers tenus à Istanbul mardi, l'Ukraine a déclaré que Kiev avait la volonté de répondre aux principales demandes de Moscou : non-adhésion à l'Otan, statut neutre, renoncement aux armes nucléaires et de destructions massives, pas de troupes ou de bases militaires étrangères sur son sol.
La Russie ne compte pas renoncer à insister pour que l'Ukraine reconnaisse la perte de la Crimée, annexée par l'armée russe en 2014, et l'indépendance des territoires de Donetsk et Louhansk.
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15 h 30 : certains réfugiés ne quittent l'Ukraine que quelques jours avant de revenir dans les zones de conflit
En l'espace de 35 jours, plus de 4 millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays, fuyant la guerre. Mais comme Pauline Godart l'a constaté à Medyka, ville polonaise à la frontière, certains repartent vite vers l'Ukraine. Explications.

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14 h 45 : Jean-Yves Le Drian sur France 24/RFI à 19 h 30
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, invité à 19 h 30 sur France 24 et RFI. Il répondra aux questions de Christophe Boisbouvier et Roselyne Febvre.
Interview du ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian @JY_LeDrian ce soir en direct à 19h30 sur @France24_fr et @RFI @ChBoisbouvier @RoselyneFebvre @floresimon1
— Roselyne Febvre (@RoselyneFebvre) March 30, 2022-
14 h 38 : l'Ukraine appelle la Norvège à fournir davantage de gaz à l'UE
Volodymyr Zelensky appelle la Norvège, deuxième fournisseur de gaz naturel de l'Union européenne derrière la Russie, à fournir davantage d'énergie à son pays et à l'UE : "Vous pouvez apporter une contribution décisive à la sécurité énergétique de l'Europe en fournissant les ressources nécessaires aux pays de l'Union européenne et à l'Ukraine."
Lors d'un discours par visioconférence devant le Storting, le Parlement monocaméral norvégien, le président ukrainien a aussi estimé que les navires russes "ne devraient pas avoir le droit d'utiliser les ports du monde libre".
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14 h 02 : Berlin a gelé près de 100 millions d'euros d'avoirs bancaires d'oligarques
L'Allemagne a gelé près de 100 millions d'euros d'avoirs bancaires d'oligarques russes sur son territoire depuis le début de la guerre en Ukraine, a indiqué mercredi le ministère fédéral des Finances.
"Le montant des fonds gelés (...) est de 95 514 306, 40 euros", tel qu'il ressort d'une réponse ministérielle envoyée cette semaine au député du parti de gauche die Linke, Pascal Meiser, dont l'AFP a obtenu une copie.
Cette somme résulte de déclarations effectuées par les établissements de crédit allemands à la Banque fédérale d'Allemagne.
L'Allemagne applique en l'espèce les sanctions contre les oligarques russes et d'autres personnes associées au président russe Vladimir Poutine, décidées par l'Union européenne depuis fin février.
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14 h : Kharkiv, cité martyre sous le feu de l'artillerie russe
Au nord-est de l'Ukraine, Kharkiv est constamment bombardée depuis cinq semaines. Notre envoyé spécial Roméo Langlois s'est rendu dans la deuxième ville du pays, ravagée par les frappes russes.

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13 h 07 : l'ONU fournit une aide alimentaire d'urgence à un million de personnes en Ukraine
Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a indiqué mercredi fournir une aide alimentaire d'urgence à un million de personnes en Ukraine.
"Des camions, des trains et des camionnettes livrent aujourd'hui de la nourriture aux personnes les plus vulnérables dans tout le pays et davantage de convois (humanitaires, ndlr) sont attendus dans les prochains jours", assure l'agence onusienne dans un communiqué.
Selon le PAM, "plus de 6,5 millions de personnes" sont déplacées à l'intérieur de l'Ukraine et l'accès à la nourriture représente "l'une des trois principales préoccupations" de la population, avec la sécurité et l'approvisionnement en carburant.
Le PAM demande maintenant à ses bailleurs de fonds "590 millions de dollars pour soutenir 3,1 millions de personnes" nécessiteuses.
Le conflit en Ukraine, ancien grenier à blé qui produisait de la nourriture "pour 400 millions de personnes" sur plusieurs continents, a par ailleurs déclenché une vague de faim un peu partout dans le monde, rappelle le PAM.
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12 h 04 : pour le Kremlin, les derniers pourparlers n'ont abouti à rien de "très prometteur"
Les pourparlers entre des délégations russe et ukrainienne à Istanbul mardi n'ont donné lieu à rien de "très prometteur" ni à aucune "percée", a déclaré mercredi le Kremlin, douchant les espoirs de progrès décisifs dans les négociations.
"Pour l'instant, nous ne pouvons pas faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d'une percée quelconque. Il y a beaucoup de travail à accomplir", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.
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11 h 44 : la France jugera la Russie sur "les actes, pas les annonces"
"Il faut être très prudent dans l'évaluation des avancées de la négociation", ainsi que des annonces de "réduction radicale" de l'activité militaire russe à Kiev et Tcherniguiv, a relevé la porte-parole de la diplomatie française, Anne-Claire Legendre, sur la radio France Info.
"Nous devons juger sur les actes ce que la Russie a à mettre sur la table", a insisté la porte-parole, ajoutant la voix de la France au concert de scepticisme occidental sur les avancées possibles vers un cessez-le-feu et une solution diplomatique au conflit.
???? Un espoir vers la paix en Ukraine ? ➡️ "Il faut être très prudent. On a déjà vu la Russie jouer la négociation pour gagner du temps”, estime Anne-Claire Legendre, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. pic.twitter.com/bDyHPGJb48
— franceinfo (@franceinfo) March 30, 2022"On a vu par le passé plusieurs rounds qui n'ont donné aucun résultat", a-t-elle rappelé en référence aux pourparlers russo-ukrainiens en cours depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février.
"On a aussi vu sur d'autres terrains la Russie jouer le jeu de la négociation pour gagner du temps, pour aussi entretenir une certaine confusion dans l'esprit des opinions publiques", a-t-elle souligné, dans une allusion à la Syrie.
"La Russie n'a pas utilisé le mot de retrait.(..) On voit que la guerre continue à se jouer sur la totalité du territoire ukrainien", a souligné la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
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11 h 35 : l'acheminement du gaz en France ne rencontre pas de difficultés, selon GRTgaz
GRTgaz, l'opérateur de la majeure partie du réseau de transport de gaz en France, a déclaré mercredi ne pas rencontrer à l’heure actuelle de difficulté particulière dans l'acheminement du gaz en raison des conséquences de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
GRTgaz indique dans un point de situation publié sur son site internet qu'il reste mobilisé "pour être en mesure de répondre sans délai à toute évolution des conditions d’approvisionnement" dans l'Hexagone.
"En France comme en Europe, la situation internationale conduit à rechercher des mesures propres à diversifier les approvisionnements et à augmenter les possibilités d’arrivées de Gaz naturel liquéfié (GNL)", fait savoir l'opérateur.
"De nouvelles capacités sur les terminaux méthaniers de Fos Cavaou et de Dunkerque sont annoncées pour accroître notre approvisionnement en GNL", ajoute GRTgaz.
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11 h 28 : les forces ukrainiennes ont repris le contrôle d'une autoroute dans l'Est
L'armée ukrainienne a repris le contrôle d'une autoroute stratégique reliant Kharkiv à Tchougouïv, dans l'est de l'Ukraine, ont constaté mercredi des journalistes de l'AFP.
"La route était sous le feu des forces russes qui y ont tué des civils. Nous les avons repoussées à une dizaine de kilomètres plus au nord", a affirmé sur place à l'AFP un commandant de la 92e brigade de l'armée ukrainienne.
Cette autoroute stratégique reprise mardi relie Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, à Tchougouïv, une ville de 30 000 habitants située à 50 kilomètres au sud-est. À quelques kilomètres de la périphérie est de Kharkiv, la situation était calme mercredi matin, ont constaté des journalistes de l'AFP.
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10 h 58 : plus de 4 millions d'Ukrainiens ont fui leur pays
Le nombre de réfugiés ukrainiens a franchi mercredi la barre des 4 millions de personnes, selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés.
Au total, 4 019 287 Ukrainiens – essentiellement des femmes et des enfants – ont quitté le pays pour fuir la guerre déclenchée par la Russie, selon le chiffre actualisé du site dédié du HCR. La Pologne accueille à elle seule plus de 2,3 millions de ces personnes.
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10 h 55 : Varsovie appelle Bruxelles à créer un impôt sur les importations d'hydrocarbures russes
"J'appelle aujourd'hui la Commission européenne à établir un impôt sur les hydrocarbures russes afin que le commerce et les règles économiques sur le marché unique européen fonctionnent de manière équitable", a dit le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, à la presse.
Il a annoncé que la Pologne comptait s'affranchir de sa dépendance des importations de charbon russe dans un mois ou deux, et de celles de pétrole et de gaz à la fin de l'année en cours.
Rappelant que certains pays européens, dont notamment l'Allemagne, sont réticents à renoncer aux importations de matières premières russes, et que celles-ci pouvaient être vendues à un prix relativement bas, concurrentiel, il a indiqué que la taxe en question aurait pour but "d'égaliser les prix d'énergie dans toute l'Union européenne".
"Je vais pousser fortement pour cette idée dans l'Union européenne, pour que la situation soit équitable du point de vue des principes de la concurrence sur le marché", a dit Mateusz Morawiecki.
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10 h 46 : Bruno Le Maire demande aux entreprises françaises d'appliquer les sanctions contre la Russie
Les entreprises françaises doivent appliquer les sanctions prises contre la Russie, "toutes les sanctions et rien que les sanctions", a affirmé mercredi le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, quelques jours après que le président ukrainien les a exhortées à quitter la Russie.
"La seule chose que nous demandons aux entreprises, c'est de respecter rigoureusement et scrupuleusement les sanctions décidées au niveau politique", a déclaré le ministre sur Europe 1.
"Chaque entreprise, en fonction de sa situation sur le terrain, peut prendre des décisions qui sont différentes", a-t-il ajouté, citant les exemples du constructeur automobile Renault qui a suspendu ses activités en Russie, et d'Auchan qui a au contraire décidé de rester dans le pays, mettant notamment en avant la nécessité de soutenir le pouvoir d'achat des Russes.
Faire mal aux entreprises françaises, "ce n'est pas notre objectif", a affirmé Bruno Le Maire. "L'objectif n'est pas de faire mal à la population française" mais "de faire mal au pouvoir russe et à l'État russe", a-t-il insisté.
Bruno Le Maire : "Nous faisons tout ce qui est possible pour protéger les Français contre les prix de l'énergie, nous faisons plus que les autres pays Européens"#LeMaireEurope1 #Europe1 pic.twitter.com/90aR3LFTVZ
— Europe 1 ???????????? (@Europe1) March 30, 2022-
10 h 37 : la ville de Tchernihiv "bombardée toute la nuit"
La ville de Tchernihiv, dans le nord de l'Ukraine, a été victime de bombardements "toute la nuit", a annoncé mercredi le gouverneur de la région, malgré l'annonce faite la veille par Moscou d'une réduction de son activité militaire dans cette zone.
"Tchernihiv a été bombardée toute la nuit" avec de l'artillerie et des avions, a annoncé sur Telegram le gouverneur, Viatcheslav Tchaous. Il a précisé que des infrastructures civiles avaient été détruites et que la ville se trouvait toujours sans eau ni électricité.
Cette ville, qui comptait 280 000 habitants avant la guerre, est "sans communications et on ne peut plus les réparer", a-t-il ajouté à la télévision, évoquant également des frappes sur Nijyne, dans la même région.
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9 h 36 : l'Ukraine dans l'attente du retrait des forces russes autour de Kiev
Les pourparlers en Turquie entre négociateurs ukrainiens et russes se sont notamment soldés mardi par la promesse de Moscou de réduire ses activités militaires autour de Kiev. Une annonce accueillie avec scepticisme par les dirigeants ukrainiens, selon notre correspondant Gulliver Cragg.

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9 h 07 : l'Allemagne active son plan d'urgence pour garantir son approvisionnement en gaz
L'Allemagne a activé mercredi le premier niveau de son plan d'urgence pour garantir l'approvisionnement en gaz naturel face à la menace d'un arrêt des livraisons russes, a annoncé le ministre de l'Économie.
"Une cellule de crise est maintenant mise en place au sein du ministère" afin de superviser la situation alors que le G7 a rejeté la demande russe de paiements en roubles, a expliqué Robert Habeck lors d'une conférence de presse. Ce plan d'urgence comprend trois niveaux d'alerte et, à ce stade, "la sécurité de l'approvisionnement" en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé.
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8 h 50 : à Kharkiv, "le métro est devenu un immense dortoir"
À Kharkiv, des milliers d'habitants se réfugient chaque soir dans le métro pour se protéger des bombardements, explique notre envoyé spécial Roméo Langlois.
Des quartiers entiers ont été quasiment rasés par l'artillerie russe et au moins 1 500 bâtiments ont été détruits ou lourdement endommagés par les frappes, selon les autorités locales, qui déplorent plus de 300 morts.

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8 h 15 : la Belgique expulse 21 diplomates russes
En Belgique, 21 diplomates russes vont devoir faire leurs valises. Soupçonnés d'opérations d'espionnage, "ils n'auraient pas respecté la Convention de Vienne, qui régit les relations diplomatiques", précise notre correspondante à Bruxelles, Alix Le Bourdon. Pour l'heure, "les noms de ces diplomates n'ont pas été rendus publics", ajoute-elle.
Les Pays-Bas, la République tchèque et l'Irlande ont eux aussi annoncé mardi l'expulsion de diplomates russes soupçonnés d'espionnage, dans une action coordonnée.

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7 h 10 : des quartiers résidentiels de la ville de Lyssytchansk bombardés
Des quartiers résidentiels de la ville de Lyssytchansk, située dans l'est de l'Ukraine, ont été bombardés mercredi matin, a annoncé le gouverneur de la région de Louhansk, Serhi Gaidai, sur Telegram.
"Un certain nombre d'immeubles ont été endommagés. Des informations concernant d'éventuelles victimes sont en train d'être confirmées", a-t-il écrit. "Plusieurs bâtiments se sont effondrés. Les secours essaient de sauver les survivants."
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7 h : Donald Trump appelle Vladimir Poutine à dévoiler des informations sur le fils de Joe Biden
Donald Trump a appelé le président russe Vladimir Poutine à dévoiler de potentielles informations compromettantes dont il disposerait sur le fils du chef de l'État américain Joe Biden, Hunter.
L'ancien président républicain revient ainsi sur des accusations qu'il a maintes fois répétées, notamment lors de sa campagne pour la présidentielle de 2020, et qui ont été démenties par l'intéressé.
Hunter Biden est l'une des cibles favorites de Donald Trump. Le camp Trump a régulièrement critiqué le fait que ce fils turbulent ait eu des intérêts économiques en Ukraine et en Chine au moment où son père était vice-président de Barack Obama (2009-2017).
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6 h 30 : risque d'arrestation arbitraire pour les Américains en Russie, avertit Washington
Le département d'État a mis en garde contre "la possibilité de harcèlement de citoyens américains" par les forces de sécurité russes, "y compris l'arrestation" et "l'application arbitraire de la loi locale", en raison de la position de Washington concernant l'invasion russe de l'Ukraine et des sanctions imposées à Moscou. Cet avertissement a été publié alors que la star américaine de basket-ball Brittney Griner est détenue en Russie depuis plus d'un mois.
