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À la une de la presse, ce lundi 27 décembre, la disparition en Afrique du Sud du géant de la lutte contre l'apartheid Desmond Tutu, à l'âge de 90 ans ; la France face à la flambée des contaminations au variant Omicron du Covid-19 ; et les mésaventures d'un apprenti éleveur de perruches.

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À la une de la presse, la disparition dimanche en Afrique du Sud du prix Nobel de la paix Desmond Tutu, à l'âge de 90 ans.

L'ancien archevêque, figure de la lutte contre l'apartheid, et devenue une icône mondiale de la défense des droits de l'Homme, reçoit l'hommage unanime de la presse de son pays. The Mail and Guardian salue "un homme de justice et de foi", en soulignant son œuvre au sein de la Commission vérité et réconciliation, qu'il avait présidée et qui avait permis, au milieu des années 1990, de faire la lumière sur les violences de l'apartheid, en offrant compensation aux victimes et amnistie aux tortionnaires, en échange de leurs aveux. "Nous avons choisi le pardon plutôt que la revanche pour éviter un bain de sang", avait expliqué, quelques années plus tard, Desmond Tutu. "Le bien-aimé 'Arch' faisait partie des derniers géants de la lutte anti-apartheid" : Business Day évoque avec beaucoup de tendresse la "personnalité colorée et joyeuse" de cet homme, "réputé pour son opposition farouche à toutes les formes d'injustice en Afrique du Sud et dans le monde et pour son rire caquetant". Une figure restée "fidèle à ses convictions", dans l'Afrique du Sud démocratique, à laquelle il avait demandé des comptes aussi bien sur le déni du sida, sous la présidence de Thabo Mbeki, que sur la corruption endémique, durant le mandat de Jacob Zuma".

"Boussole morale" de l'Afrique du Sud

Hommage, également, de la presse du monde entier. Aux États-Unis, The New York Times note que Desmond Tutu avait "continué à servir de boussole morale à l'Afrique du Sud", malgré son retrait de la vie publique, "quitte à critiquer deux institutions pourtant centrales dans sa vie : l'église anglicane et l'ancien mouvement de libération", ses combats se poursuivant sur les terrains de la justice sociale, des droits des homosexuels et de l'environnement. "Revisiter le combat et les mots de Desmond Tutu rappelle qu'il est possible de croire au développement d'un monde meilleur, même à l'aube de 2022", écrit le journal suisse Le Temps, en citant l'une de ces phrases "cinglantes, drôles et rudement efficaces" dont Desmond Tutu avait le secret – une déclaration lancée en octobre 1984, aux pires heures de l'apartheid : "Soyez gentils avec les Blancs, ils ont besoin de vous pour redécouvrir leur humanité".

Une voix discordante, néanmoins, parmi ces hommages, du côté de la presse israélienne de droite. The Jerusalem Post, qui consacre également sa une au plan prévoyant le doublement du nombre de colons dans le Golan occupé, n'a pas oublié que Desmond Tutu fut aussi un critique virulent de l'État d'Israël, qu'il n'hésita pas à comparer au régime sud-africain du temps de l'apartheid. Le quotidien cite la réaction d'un ancien ambassadeur en Afrique du Sud : "Il n'était pas un ami d'Israël, mais un homme qui avait atteint de grandes réussites". Le journal de gauche Haaretz republie, à l'occasion de la disparition de Desmond Tutu, une tribune datant de 2014, où il appelait au boycott mondial d'Israël et exhortait Israéliens et Palestiniens à regarder plus loin que leurs dirigeants, pour parvenir à une solution durable à la crise en Terre Sainte. "La recherche de la liberté du peuple palestinien, qui veut échapper à l'humiliation et à la persécution infligées par la politique d'Israël est une cause juste. C'est une cause que le peuple d'Israël doit soutenir".

Covid-19 : le "spectre de la paralysie" en France

L'Afrique du Sud, lsraël, et le reste de la planète, actuellement confrontés à la vague du variant Omicron. En France, un Conseil de défense sanitaire et un Conseil des ministres extraordinaires sont prévus ce lundi. D'après Le Parisien/Aujourd'hui en France, le gouvernement envisage de nouvelles mesures sanitaires, la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal et le raccourcissement de la durée de l'isolement pour les cas contacts. "Le vrai sujet que nous avons, c'est la désorganisation dans les entreprises", justifie une source gouvernementale. "Le spectre de la paralysie" économique alerte le gouvernement, mais L'Humanité l'invite "à ne pas céder à la panique s'il ne veut pas qu'elle gagne le pays", à "se garder de toute mesure qui viendrait augmenter une tension déjà palpable" et à sauvegarder "une cohésion sociale mise à mal par deux ans de pandémie qui ont aggravé toutes les fractures".

On ne se quitte pas là-dessus. The Guardian rapporte qu'un refuge pour animaux du Michigan, aux États-Unis, s'est retrouvé submergé par des centaines de perruches. Sa directrice a raconté que le fils d'un collectionneur d'animaux l'avait appelée pour lui confier 60 à 80 perruches, retrouvées dans la maison de feu son père, mais qu'il s'est finalement présenté, jeudi dernier, avec près de 500 perruches dans son camion. L'homme avait tenté, semble-t-il, de faire se reproduire quelques bestioles, mais la situation lui a totalement échappé. Le refuge annonce qu'il va mettre ces animaux à disposition pour l'adoption sitôt leur quarantaine terminée. Si vous êtes intéressé… Personnellement, je dirais plutôt comme le chanteur français Pierre Perret : "Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux / Regarder les s'envoler, c'est beau / Les enfants, si vous voyez / Des petits oiseaux prisonniers / Ouvrez-leur la porte vers la liberté".

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