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Washington dans la crainte de nouvelles violences d'ici l'investiture de Joe Biden

À la une de la presse, mercredi 13 janvier, les craintes de nouvelles violences d’ici l’investiture de Joe Biden, aux États-Unis. Israël accusé par la plus importante ONG israélienne d’entretenir un régime d’apartheid. Les révélations accablantes de la commission d’enquête sur les anciens établissements d’accueil pour mères célibataires en Irlande. Et l’impossibilité d’imaginer la série "Sex and the City" sans le mythique personnage de Samantha Jones.

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À la une de la presse, les craintes de nouvelles violences aux Etats-Unis, d'ici l'investiture du prédisent Joe Biden le 20 janvier.

Alors que la menace d'une seconde procédure de destitution plane sur Donald Trump, qui s'est encore défendu, mardi, de toute responsabilité dans le saccage du Capitole, la semaine dernière, l'éventualité de nouveaux débordements alarme USA Today, qui fait état d'une note interne du FBI, sur de possibles nouvelles flambées de violences. Pour les éviter, la surveillance des abords du Capitole a été renforcée. La Garde nationale est déjà à Washington. Mais l'un de ses membres, posté, lui, devant la Maison Blanche, se demande s'il est là "pour protéger (Donald Trump) ou pour l'arrêter", dans un dessin signé Chapatte, pour le quotidien suisse Le Temps.

Fin de mandat tumultueuse, donc, pour Donald Trump, dont le secrétaire d'État Mike Pompeo renonce à sa dernière visite en Europe. D'après The Guardian, la raison officielle de cette annulation serait le fait que les dirigeants européens ont publiquement accusé Donald Trump d'être responsable du saccage du Capitole. Mais selon l'agence de presse britannique Reuters, la vraie raison de cette annulation serait que les dirigeants européens ont refusé de le rencontrer. Un motif que ne confirment ni Bruxelles ni le Département d'État américain.

Dans la presse, également, les accusations de la plus importante association israélienne des droits de l'Homme, qui affirme que l'État hébreu entretient un "régime d'apartheid". Dans une tribune publiée par The Guardian, l'ONG B'Tselem soutient que ce régime d'apartheid s'applique entre le Jourdain et la Méditerranée, ce qui signifie qu'elle ne tient plus compte de la division communément admise entre les systèmes politiques en place en Israël et dans les territoires palestiniens, entre d'un côté, la démocratie israélienne, et de l'autre, l'occupation militaire supposée temporaire. Selon l'organisation, cette distinction "obscurcit le fait que l'ensemble de la zone située entre la mer Méditerrannée et le Jourdain [serait en réalité] organisée selon un principe unique : faire avancer et cimenter la suprématie d'un groupe – les juifs – sur un autre – les Palestiniens". "Israël est décrit comme un 'régime d'apartheid', mais pour les Palestiniens ordinaires, ce n'est pas une nouvelle" : dans The Independent, l'écrivaine palestinienne Rafeef Ziadah dénonce "une campagne orchestrée pour taire" cette réalité, et empêcher le débat "avant même qu'il ne soit commencé".

Un mot, également, du dixième anniversaire du printemps arabe, ouvert par la chute du président tunisien Ben Ali, le 14 janvier 2011. Dix ans après, "L'espoir confisqué" : le quotidien français Libération regrette que le "vent de liberté dans les pays arabes [se soit] transformé en douche froide". Mais le journal veut croire que tout n'est pas perdu. "Il suffit de voir ce qui se passe en Tunisie où, vaille que vaille, la révolution a fait bouger des lignes. Idem au Soudan, même si le gouvernement transitoire fait beaucoup de déçus. Et que dire de l'Algérie, où une jeunesse courageuse et intelligente, refusant obstinément le recours à la violence, continuerait à se révolter si le Covid ne l'avait stoppée dans son élan ? Les révolutions arabes ont été confisquées, oui. Mais la partie est loin d'être finie".

C'est une histoire du passé qui resurgit en Irlande : une commission d'enquête sur les anciennes maisons pour mères célibataires révèle la mortalité dramatique des enfants dans ces établissements, gérés par des religieuses catholiques et par l'État. Cette enquête, rendue publique mardi, fait état de 9 000 décès, soit 15 % des 57 000 enfants passés par ces institutions, entre 1922 et 1998. Un chiffre totalement accablant. "Qu'ils reposent en paix", pleure The Irish Examiner, avec les noms de centaines de ces enfants, morts pour beaucoup des suites d'infections respiratoires ou de gastro-entérites, des maladies bénignes, si elles sont soignées correctement. "La honte d'une nation": The Irish Independent dénonce "les mauvais traitements" subis par les enfants dans ces établissements - des traitements "autorisés par l'Église et l'État", dans un climat d'hostilité générale envers ces enfants, jugés illégitimes. The Irish Times évoque une "culture du silence et de la honte": "Le 'service' que l'Église et l'État a fourni consistait à maintenir la fiction toxique de 'l'exception morale et religieuse irlandaise', à laquelle une grande partie de la société avait envie de croire".

On ne se quitte pas là-dessus. Sa signature à elle était précisément de ne surtout pas s'embarrasser ni du silence ni de la honte : le mythique personnage de la non moins mythique série américaine "Sex and the City", Samantha Jones, jouée par la géniale Kim Catrall, ne fera pas partie des futurs épisodes tournés a priori dès le printemps prochain. Et ça, ça ne passe pas, mais alors pas du tout. "Sex and the City" sans Samantha Jones ? De Vogue à Rolling Stone, personne ne peut imaginer une chose pareille.

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