Dans un remake du huitième de finale de l'US Open début septembre, qui avait tourné court avec la disqualification choc du Serbe, Novak Djokovic n'a cette fois-ci pas laissé la victoire à Pablo Carreño Busta (18e). Le numéro un mondial, bien que diminué physiquement, s'est qualifié mercredi 7 octobre pour sa 10e demi-finale à Roland-Garros en éliminant l'Espagnol (4-6, 6-2, 6-3, 6-4), à qui il avait offert une place en quarts à New York, après qu'une balle qu'il avait frappée dans un geste d'humeur avait malencontreusement heurté une juge de ligne.

"Il a fallu beaucoup de patience. Il fait peu de fautes donc tous les points sont longs", a commenté le numéro un mondial, lauréat à Paris en 2016. "J'avais mal au début du match, je bougeais mal. Mais j'ai fini par trouver le rythme et rester concentré sur les points importants", a-t-il expliqué. Par deux fois, Djokovic a appelé le kiné pour se faire masser le biceps gauche au changement de côté. Et petit à petit, avec des hurlements tantôt de colère tantôt d'encouragement, le Djoker a refait surface.

Novak Djokovic affrontera le Grec Stefanos Tsitsipas (6e) pour une place en finale. À 22 ans, ce dernier s'est hissé pour la deuxième fois de sa jeune carrière dans le dernier carré en tournoi majeur. Le Grec a pris au passage sa revanche sur Andrey Rublev (12e) en moins de deux heures (7-5, 6-2, 6-3), malgré un départ poussif (Rublev a servi pour le premier set à 5-4). C'est le Russe qui avait eu le dernier mot en finale du tournoi de Hambourg à l'aube de Roland-Garros.          

Chez les femmes, Petra Kvitova, double lauréate de Wimbledon, et Sofia Kenin, victorieuse de l'Open d'Australie en début d'année, ont rendez-vous, jeudi, pour une place en finale de Roland-Garros.

L'autre demi-finale opposera au contraire deux nouvelles venues à ce niveau en Grand Chelem : la jeune Polonaise Iga Swiatek (19 ans, 54e) et la qualifiée argentine Nadia Podoroska (131e).

Avec AFP