![Le Conseil d'État entérine l'arrêt de la Ligue 1 mais suspend les relégations Le Conseil d'État entérine l'arrêt de la Ligue 1 mais suspend les relégations](/data/posts/2022/07/25/1658742957_Le-Conseil-d-Etat-enterine-l-arret-de-la-Ligue-1-mais-suspend-les-relegations.jpg)
Saisi par l'Olympique Lyonnais, qui exigeait la reprise de la saison de Ligue 1, le Conseil d'État a rejeté mardi le recours du club rhodanien. Il a en revanche suspendu les relégations d'Amiens et Toulouse et invité les instances du football français à réétudier la question.
Il n'y aura donc pas de reprise de la Ligue 1. Le Conseil d'État a suspendu, mardi 9 juin, la relégation en Ligue 2 d'Amiens et de Toulouse, et rejeté le recours introduit par Lyon qui exigeait de relancer la saison 2019-2020 arrêtée en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19.
Ligue 1 de football : le juge des référés du Conseil d’État valide la fin de la saison et le classement mais suspend les relégations >> https://t.co/pXhs9v2OnG pic.twitter.com/bNMTFzxZqQ
— Conseil d'État (@Conseil_Etat) June 9, 2020Le juge des référés "valide la fin de la saison et le classement mais suspend les relégations", est-il écrit dans un communiqué de presse résumant cette ordonnance très attendue.
Le magistrat enjoint la Ligue de football professionnel (LFP), en lien avec la Fédération française (FFF), de réexaminer, d'ici au 30 juin 2020, la question du format de la Ligue 1 pour le prochain exercice, qui pourrait se jouer à 22 équipes au lieu de 20 actuellement.
La cour administrative suprême a donné raison aux clubs d'Amiens et de Toulouse, qui contestaient une rétrogradation "arbitraire" et "injuste", alors qu'il leur restait neuf journées à disputer pour tenter de se maintenir en première division.
Clap de fin pour l'OL
Mais pour Lyon, qui réclamait la reprise de la saison ou, à défaut, une "saison blanche" reconduisant les qualifications européennes de l'année précédente, c'est une défaite. Le juge a validé la décision d'arrêter le championnat actée par le Conseil d'administration de la LFP le 30 avril, ainsi que le classement final, décidé selon un indice de performance.
Le président de l'OL Jean-Michel Aulas, défendait publiquement la possibilité de reprendre l'exercice interrompu, par le biais de play-offs, alors que l'Italie, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Espagne ont repris ou vont le faire.
Le Conseil d'État a également condamné le club lyonnais à verser 3 000 euros à la LFP au titre des frais de procédure.
Relégations annulées, effet domino ?
S'il a validé l'ordre du classement final, le juge des référés a souligné qu'il n'était pas automatique de procéder à des rétrogradations.
"La décision de procéder à un classement des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2 n'entraîne pas nécessairement, par elle-même, la relégation en Ligue 2 des deux derniers du championnat de Ligue 1, non plus, d'ailleurs, que l'accession en Ligue 1 des deux premiers de Ligue 2", a-t-il écrit dans l'ordonnance.
La relégation des deux clubs entraîne aussi une "atteinte grave et immédiate" à leurs intérêts, note le juge.
Cette décision risque de chambouler le football français, alors que le président de la FFF, Noël Le Graët, s'était attelé à faire respecter les montées et les descentes dans chaque division, en professionnel comme en amateur.
Avec AFP