Au lendemain de la répression qui aurait fait, selon une ONG, au moins 160 morts et plus de 1 250 blessés, la France a annoncé la suspension immédiate de sa coopération militaire avec la Guinée-Conakry. Interrogé par FRANCE 24,  le secrétaire d'État à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a déclaré que "l’irrémédiable a déjà été commis".

"Je lance un appel à la junte militaire et à Dadis Camara : faîtes très attention, l'irrémédiable a déjà été commis mais ce pourrait être encore pire si les responsables de la société civile, les leaders politiques, venaient à être inquiétés dans leur intégrité physique et qu'ils ne puissent pas tenir leur rôle de médiateur dans cette société très fragile", a prévenu le secrétaire d'Etat.

  "Il faut impérativement que ces hommes et ces femmes de bonne volonté soient protégés par l'armée sans quoi le pays pourrait sombrer dans des événements beaucoup plus dramatiques", a-t-il poursuivi.

"La France est prête à soutenir l’œuvre de transtion à condition que le capitaine Camara et l’ensemble des militaires tiennent leurs engagements, à savoir essentiellement assurer la paix civile, organiser les élections et rendre le pouvoir aux civils" a affirmé le secrétaire d’État.

En ce qui concerne les quelques 2 500 ressortissants français présents en Guinée, "les consignes de prudence sont données mais il y a pas lieu de s'affoler plus pour l'instant", a-t-il conclu.