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Mouvements de contestation dans le monde arabe : "Gardez espoir"

A la Une de la presse, ce mardi 31 décembre, le retour au Liban de Carlos Ghosn, poursuivi au Japon pour de présumées malversations financières. Les vœux présentés ce soir par le président français Emmanuel Macron, sur fond de grèves contre la réforme des retraites. Des questions posées en 2019, les mots de la décennie qui s’achève. Et deux dessins pour 2020.

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A la Une de la presse, le retour au Liban de l’ancien patron du groupe automobile Renault-Nissan, Carlos Ghosn - qui est poursuivi au Japon, pour de présumées malversations financières.

D’après le quotidien libanais L’Orient Le Jour, qui évoque «un rebondissement spectaculaire», l’homme d’affaires libano-franco-brésilien serait arrivé dimanche à Beyrouth, à bord d’un avion privé en provenance de Turquie. Mais les circonstances de son départ ne seraient toutefois pas encore «tout à fait claires». Avec beaucoup de prudence, The Japan Times indique que Carlos Ghosn a «apparemment violé sa liberté conditionnelle, et fui le Japon pour le Liban» - où il serait arrivé lundi matin, selon le quotidien, qui rappelle que les autorités japonaises n’ont fait aucun commentaire, pour le moment, avant de préciser qu’il n’existe aucun d’accord d’extradition entre le Liban et le Japon. L’ex-patron de Renault-Nissan assure ne pas avoir fui la justice, mais avoir échappé à «l’injustice et à la persécution politique». The Wall Street Journal affirme pourtant que Carlos Ghosn a bel et bien «fui son procès au Japon», où il était assigné à résidence à Tokyo depuis sa deuxième libération sous caution, en avril dernier, dans l'attente d’un procès, à l’issue duquel il risque jusqu’à 15 ans de prison, pour dissimulation de revenus et abus de confiance présumés.

En France, Emmanuel Macron présente ce soir ses vœux aux Français, un exercice particulièrement sensible en cette période de grève contre sa réforme des retraites. Le Parisien annonce «des vœux d’équilibriste» - un «passage obligé» qui va «revêtir ce soir une intensité particulière», car le président «va devoir emprunter une ligne de crête qui ne souffre pas de faux pas». Le journal parle d’un «équilibre précaire entre la démonstration de sa détermination à poursuivre» cette réforme, «et la nécessité de laisser entrevoir une marge de manœuvre aux syndicats». 27 jours après le début des grèves, Emmanuel Macron devrait réaffirmer «l’ambition forte du gouvernement» et la sienne pour la réforme des retraites - un «projet de progrès social qui corrige de nombreuses inégalités», dixit l’Elysée cité par Le Figaro, qui rapporte que le président a également l’intention de se «redire ouvert au dialogue».

Fin de l’année oblige, l’heure est aux bilans et aux rétrospectives, et la presse française n’échappe pas à la règle. Libération a recensé pour ses lecteurs quelques-unes des questions posées en 2019 à son service de «fact-checking» - le service qui s’occupe de vérifier et de recouper les informations et où les journalistes sont parfois confrontés à des questions dont je vous laisse juges, telles que celles-ci: «Les homards géants existent-ils?», «pourquoi certains films à Cannes sont-ils présentés hors compétition? sont-ils trop mauvais pour la compétition?», ou encore: «pourquoi les boîtes de pizzas sont-elles carrées?»…Le Figaro, lui, a entrepris de partir à la recherche des mots, parfois nouveaux, qui racontent la décennie qui s’achève. Dix années marquées par l’émergence du numérique, et les problèmes écologiques et climatiques. Mon préféré n’est pourtant ni «überisation», ni «smartphone», ni «selfie», mais le terme « inspirant » - qu’on emploie de plus en plus, pour qualifier une chose, un événement ou une personne «qui inspire».

Et puisqu’on parle d’inspiration – j’ai retenu pour vous deux dessins sur cette année 2020, qui débute dans quelques heures. Le premier, signé Oussama Hajaj pour Al Quds Al Araby, est consacré à deux personnalités dont il va être beaucoup question l’année prochaine, puisqu’il s’agit du Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui va enfin pouvoir tenir sa promesse de faire sortir au plus vite le Royaume-Uni de l’Union européenne, plus de trois après le référendum de juin 2016 - grâce à la très large majorité qu’il a obtenue aux élections du 12 décembre, et du président américain Donald Trump, candidat à sa réélection. Une campagne électorale qui s’annonce particulièrement sanglante. Le deuxième de ces dessins nous est offert par Imad Hajaj, pour Al Araby Al Jadeed, un autre grand quotidien panarabe. Son illustration rend hommage aux mouvements de contestation qui secouent en ce moment le monde arabe, de l’Algérie à l’Irak en passant par le Liban. «Maintenez le flambeau», «gardez espoir», indique la légende.

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