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Fed Cup : les Bleues face à l'immense défi d'une finale contre l'Australie

Plus que jamais "outsider" à l'heure d'affronter l'Australie, à Perth, en finale de la Fed Cup, la France rêve d'un exploit. Mais face à Ashleigh Barty, numéro 1 mondiale et spécialiste de l'épreuve, le défi s'annonce gigantesque.

Elles devront "trouver les solutions pour gâcher la fête" de la numéro 1 mondiale Ashleigh Barty et ses partenaires australiennes... Voilà le défi auquel s'attèlent les Bleues en finale de la Fed Cup 2019, samedi 9 et dimanche 10 novembre à Perth (Australie).

Un succès français, le troisième après 1997 et 2003, viendrait, dès la première campagne de Julien Benneteau dans le rôle de capitaine, parachever la saison des retrouvailles entre Caroline Garcia et ses coéquipières, après deux ans de brouille.

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  Alize Cornet (@alizecornet) November 8, 2019

Cette finale sur la côte occidentale australienne est en tout cas la dernière avant que la Fed Cup, à l'instar de la Coupe Davis depuis cette année, remise ses duels à domicile ou à l'extérieur et ses trois week-ends de compétition pour se concentrer autour d'une phase finale d'une semaine, au printemps 2020 à Budapest, avec douze équipes.

En attendant, l'obstacle numéro un qui sépare les Bleues du trophée s'appelle "Ash" Barty. À 23 ans, l'Australienne a explosé au plus haut niveau en 2019 en s'offrant son premier sacre en Grand Chelem à Roland-Garros, puis en couronnant sa saison d'un triomphe au Masters réunissant les huit meilleures joueuses de l'année il y a moins d'une semaine, à Shenzhen (Chine). En prime, elle est devenue la toute première Australienne à terminer l'année numéro un mondiale.

Madame Fed Cup

En Fed Cup, son bilan en ferait pâlir plus d'une : sur dix-neuf matches joués depuis 2013, Barty en a remporté dix-sept. Mieux, elle y reste sur une série de quatorze victoires et a apporté trois points (2 en simple et 1 en double) à son équipe lors de chacun des deux premiers tours de la campagne 2019, aux États-Unis et face au Bélarus.

Depuis sa défaite face à l'Ukrainienne Elina Svitolina au premier tour du Groupe mondial II à l'hiver 2017, ni elle ni l'Australie ne se sont plus inclinées.

"Quand vous jouez une finale de Fed Cup contre l'équipe de la numéro un mondiale, à l'extérieur, vous ne pouvez pas dire que vous avez un avantage", convient Benneteau, loin de s'avouer vaincu pour autant.

Face à la Barty-dépendance australienne - atténuée toutefois par l'éligibilité de dernière minute d'Ajla Tomljanovic, d'origine croate mais naturalisée -, le capitaine de l'équipe de France souligne le fait qu'il dispose de "beaucoup d'options en simple comme en double".

"Au cours des deux premiers tours [contre la Belgique et la Roumanie, NDLR], on a prouvé qu'on pouvait gagner avec des joueuses différentes en simple. C'est un avantage. On ne sait jamais ce qui peut se passer le samedi dans les deux premiers simples. Ca peut être très difficile physiquement, mentalement. Et après, le dimanche, c'est une journée énorme, développe Benneteau. Avoir différentes options, ça me donne la migraine dans la semaine, mais c'est un privilège le week-end."

Près d'un demi-siècle d'attente pour l'Australie

Pour les deux premiers simples, la logique du classement a été en tout cas respectée par le staff, qui lancera ses numéro 1 et 2, Kristina Mladenovic (40e mondiale), une des onze joueuses à avoir battu Barty en 2019 et récente lauréate des Masters en double, et Caroline Garcia (45e). "Kiki" ouvrira ainsi le bal face à Tomljanovic, avant que "Caro" ne se frotte à Barty.

Mais dimanche, si les Bleues sont toujours dans le coup, Benneteau se risquera-t-il à opter pour Alizé Cornet, qui se remet d'une déchirure au psoas survenue il y a un mois ? Ou misera-t-il sur la jeune Fiona Ferro ou l'expérimentée Pauline Parmentier ?

"À nous de trouver les solutions pour gâcher la fête" australienne, lance le capitaine tricolore. Les Bleues, elles, font un atout de leur expérience de la finale 2016. Alors sous la houlette d'Amélie Mauresmo, elles avaient perdu au double décisif contre la République tchèque, à Strasbourg.

"On sait ce qu'est une finale de Fed Cup, pas les Australiennes, c'est un facteur important", estime Garcia dans une interview accordée à l'ITF. "C'est un gros avantage de savoir comment ça se passe, la pression qu'il y a", abonde Mladenovic.

Et si la gestion de cette pression, à domicile, se révélait le talon d'Achille des joueuses d'Alicia Molik ? C'est la première fois depuis vingt-six ans que l'Australie s'invite en finale de la Fed Cup. Et ça fait près d'un demi-siècle qu'elle ne l'a plus gagnée. La dernière fois, c'était en 1974, autant dire une autre époque.

???? The official draw for the 2019 #FedCupFinal

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  Fed Cup (@FedCup) November 8, 2019

Avec AFP