
Trois hommes ont été reconnus coupables de complicité dans l'attaque de l'université de Garissa au Kenya en 2015, qui avait fait 148 morts. Il s'agit des premières condamnations. Les assaillants et le commanditaire avaient, eux, été tués.
Ils sont les premiers à avoir été jugés pour l’attaque de l’université de Garissa en 2015. Un tribunal de Nairobi a reconnu, mercredi 19 juin, trois hommes coupables d'avoir aidé les auteurs de cette tuerie, l’une des plus meurtrière du pays, commise dans le nord-est du Kenya. L’attaque perpétrée par les islamistes somaliens shebab avait fait 148 morts.
Les peines des trois coupables seront prononcées le 3 juillet, a précisé le juge Francis Andayi, qui a par ailleurs acquitté un quatrième accusé. Les trois hommes appartenaient au groupe terroriste shebab.
Le juge a estimé que l'accusation avait prouvé au-delà de "tout doute raisonnable" la responsabilité de Mohamed Ali Abikar, Hassan Edin Hassan et du Tanzanien Rashid Charles Mberesero, coupables selon lui de "conspiration pour commettre un acte terroriste". Il n'a toutefois pas détaillé comment les trois hommes avaient aidé les auteurs de l'attaque, mais a précisé qu’ils étaient "au courant du coup".
Les assaillants et le cerveau de l'attaque sont morts
À l'aube du 2 avril 2015, un commando était entré dans l'université en ouvrant le feu au hasard, avant de pénétrer dans la résidence universitaire, séparant musulmans et non musulmans, laissant partir les premiers et gardant les seconds, des étudiants chrétiens en majorité.
Les quatre assaillants avaient été tués dans l'assaut des forces de sécurité. Le cerveau présumé de l'opération, Mohamed Mohamud alias "Kuno", un Kényan ancien professeur dans une école coranique de Garissa, avait été tué en 2016 dans le sud-ouest de la Somalie.
Avec AFP