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Au deuxième trimestre, le PIB résiste mieux que prévu à la crise

Les derniers chiffres de l'économie américaine apportent de l'eau au moulin des tenants d'un scénario de sortie de crise. Au 2e trimestre, le PIB n'a chuté que de 1 % sur un an, alors que les spécialistes prévoyaient une baisse de 1,5 %.

REUTERS - L'économie américaine s'est contractée un peu moins qu'attendu au deuxième trimestre, la baisse moins forte qu'estimé de la consommation et des exportations ayant compensé la réduction record des stocks des entreprises, montrent les statistiques officielles publiées jeudi.

Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis, qui mesure l'ensemble des biens et services produits à l'intérieur des frontières du pays, s'est contractée de 1,0% en rythme annuel, un chiffre inchangé par rapport à la première estimation publiée fin juillet.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters s'attendaient à voir celle-ci révisé en baisse, à -1,5%. Au premier trimestre, le PIB américain avait chuté de 6,4%.

Les futures sur indices de Wall Street n'ont pratiquement pas réagi à la publication de ces chiffres et les emprunts d'Etat restaient orientés en légère baisse quelques minutes après.
 

"Les chiffres montrent que la situatiuon économique n'empire pas, mais cela avait déjà été intégré par le marché", a commenté Subodh Kumar, chef stratège de Subodh Lumar & Associates.

Le PIB affiche désormais quatre trimestres consécutifs de contraction, du jamais vu depuis le début du suivi de ces statistiques en 1947.


Réduction record des stocks 

Les nouvelles estimations du département du Commerce font aussi apparaître une hausse de 2,9% des bénéfices après impôt des entreprises sur la période avril-juin, ce qui reflète sans doute plus la réduction de leurs coûts que le redressement de leur activité. Les économistes tablaient sur une progression de 3,1%.

Les entreprises ont réduit leurs stocks davantage qu'anticipé au deuxième trimestre, de 159,2 milliards de dollars au total, un chiffre sans précédent et revu à la hausse par rapport à la première estimation (141,1 milliards).
 

Ce montant a amputé le PIB de 1,39 point de pourcentage. En excluant les stocks, l'économie américaine affiche une croissance de 0,4%, note le département du Commerce.
 

Ce facteur a toutefois été partiellement compensé par une baisse moins marquée qu'estimé initialement de la consommation des ménages, qui représente environ 70% de l'activité économique globale des Etats-Unis. Les dépenses de consommation affichent un recul de 1,0% en deuxième estimation, contre -1,2% annoncé le mois dernier.
 

Le recul des exportations se voit lui aussi atténué par la révision des statistiques: il est ramené à 5% contre -7% annoncé fin juillet. A titre de comparaison, au premier trimestre, les exportations américaines s'étaient effondrées de 29,9%.

Parallèlement, l'investissement dans l'immobilier résidentiel a reculé de 22,8% au deuxième trimestre, contre -29,3% en première estimation.