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"Quand la Chine 'rééduque' ses musulmans"

Dans la presse, lundi 15 octobre, la situation dans la province syrienne d’Idleb, où les djihadistes disent vouloir poursuivre les combats, malgré l’accord russo-turc prévoyant leur évacuation. Un entretien entre Emmanuel Macron et le président sud-coréen Moon Jae-in. La Chine et ses camps de "rééducation" pour musulmans. Et une épouse coriace.

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Dans la presse, lundi matin, la situation dans la province syrienne d’Idleb, où les djihadistes veulent poursuivre les combats, malgré l’accord russo-turc qui prévoyait leur évacuation cette nuit.

Destiné à éviter un assaut meurtrier du régime contre le dernier bastion insurgé, le compromis trouvé entre Ankara, Moscou et Damas aurait-il fait long feu ? Interrogées par Libération, juste avant l’expiration de l’ultimatum, les ONG, elles, disent s’être préparées à une reprise de la guerre. D’après Libé, le Programme alimentaire mondial aurait installé des stocks de vivres le long de la frontière avec la Turquie. "Même une offensive limitée provoquerait le déplacement de centaines de milliers de personnes", ont prévenu les associations Care et Save the Children. Quant à un assaut d’ampleur, rappelle le journal, il aboutirait à "la pire catastrophe humanitaire du XXIe siècle", selon l’ONU. La province est surpeuplée. Près de 3 millions de personnes, venues de tout le pays, de Homs, Hama, Deraa, Damas ou Raqqa y vivent actuellement, alors que la province en comptait moins d’un million avant le soulèvement de 2011. Hassan Barakat, un chauffeur de 41 ans, interrogé par téléphone, raconte qu’il "ne sait pas" ce qu’il fera si le régime syrien et ses alliés lancent l’assaut. "Ce que je sais, dit-il, c’est qu’on ne peut pas leur faire confiance. Là-dessus, aucun doute".

Outre ses alliés, le régime de Damas a pu compter jusqu’à présent sur des milices syriennes qui l’ont aidé à se maintenir à flot. Appelées les "rjal", "les hommes", ces milices ont émergé elles aussi en 2011, et ont été des acteurs "essentiels " pour la reconquête du pays par Bachar el-Assad, d’après L’Orient Le Jour, qui raconte comment ces groupes, "aux avant-postes des batailles clés contre les fiefs aux mains de l’opposition armée", ont rapidement gagné en influence, leurs chefs se construisant même une "solide notoriété". Le journal libanais évoque des "gangs", autorisés par Damas à "faire la loi dans les régions sous leur contrôle", au point que le régime se retrouverait aujourd’hui "menacé par ceux qui pourraient, une fois la guerre terminée, réclamer leur dû". La dissolution de ces milices et leur intégration aux différents corps de l’armée constituerait désormais "un nouveau champ de rivalité entre les deux alliés de la Syrie, les Russes et les Iraniens, qui cherchent à étendre leur influence respective au sein de l’appareil d’État", selon L’Orient Le Jour.

Il est aussi question de la visite d’État en France du président sud-coréen. Moon Jae-in sera reçu pour la première fois lundi à l’Élysée. À cette occasion, le chef de l’État sud-coréen a accordé un entretien au Figaro, où il insiste sur la nécessité d’aider la Corée du Nord à dénucléariser, plaidant en faveur de la bonne foi de Kim Jong-un. "Au cours de nos trois rencontres cette année, plaide Moon Jae-in, j'ai pu constater qu'il avait une vision claire de la prospérité et de la paix au Sud et au Nord mais aussi une volonté ferme, à condition que son régime soit garanti, de consacrer toute son énergie au développement économique de son pays au détriment de l'arme nucléaire. Mais il a exprimé son sentiment de frustration face à la méfiance continuelle de la communauté internationale. La Corée du Nord est sortie de son très long isolement et s'est présentée devant le monde pour s'engager vers l'avenir. Désormais, il est temps de répondre à ces efforts difficilement consentis. Nous devons assurer Kim Jong-un qu'il a pris la bonne décision de dénucléariser et nous devons l'accompagner dans son désir de paix durable et solide".

Le principal allié de la Corée du Nord, la Chine, aurait emprisonné au moins 800 000 citoyens musulmans, majoritairement issus de l’ethnie ouïghoure. Après avoir nié pendant des mois l’existence de camps secrets de détention de musulmans dans la province du Xinjiang, malgré l’accumulation de preuves récoltées par des ONG et des médias étrangers, le Parti communiste chinois a brusquement changé de discours et tenté de justifier ces enfermements. Libération rapporte que Pékin a officiellement proposé des amendements à la loi "antiextrémisme" pour donner un cadre légal à l’utilisation de "centres de formation professionnelle" pour "éduquer et transformer" les personnes influencées par une "idéologie extrémiste", et leur offrir des "opportunités d’emploi". Dans une région située à 3 000 km de Pékin et soumise à un "contrôle policier de type totalitaire", la liste des infractions susceptibles d’envoyer, sans procès, un habitant derrière les barreaux serait "kafkaïenne". Par exemple : ne pas boire d’alcool ni fumer, utiliser la messagerie WhatsApp, être jeune et porter une longue barbe ou un foulard, parler avec quelqu’un qui a voyagé à l’étranger, appeler son enfant Medina ou Mohammed, ou encore ne pas régler sa montre sur le fuseau horaire de Pékin…

On ne se quitte pas là-dessus. Sachez que certains adversaires peuvent s’avérer beaucoup plus coriaces que prévu - c’est le cas de cette instructrice britannique de saut en parachute, à laquelle son adorable mari avait offert un petit plongeon pour fêter la naissance de leur deuxième enfant et son retour à sa pratique favorite. Sauf qu’il avait au préalable, à cette occasion, coupé les cordes de son parachute, pour la tuer. Victoria Cilliers, 42 ans, a été très gravement blessée mais a finalement survécu à sa chute. Pour fêter ça, elle s’est offert un joli saut - spectacle auquel son adorable époux a pu assister… depuis la cellule de sa prison. Lu dans The Telegraph.

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