
A la Une de la presse, ce jeudi 6 septembre, l’identification par Scotland Yard des deux auteurs présumés de la tentative d’empoisonnement contre l’ex-espion russe Sergueï Skripal. Une nouvelle publication à charge contre Donald Trump, dont l’auteur serait un membre haut placé de sa propre Administration. Les élections de mi-mandat dans deux mois aux Etats-Unis. Et du foot.
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A la Une de la presse britannique, ce matin, les visages de deux hommes, présentés par Scotland Yard comme les auteurs de l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal.
«Les assassins souriants de Poutine», accuse The Daily Mail, avec une image extraite d’une vidéo de surveillance, montrant deux hommes bonnet et casquette vissés sur la tête, effectivement souriants et filmés à Salisbury le 4 mars dernier, dans la ville et le jour-même, où Sergueï Skripal et sa fille Yulia, ont été empoisonnés au Novitchok. D’après Scotland Yard, ces deux hommes seraient deux ressortissants russes, arrivés de Moscou sous les noms d’Alexandre Petrov et Ruslan Boshirov. Londres les accuse d’appartenir à l'agence de renseignements militaires russe GRU, le même service auquel a appartenu le colonel Skripal, avant de faire défection pour le MI-6 britannique. D’après The Guardian, Theresa May évoque une opération «télécommandée» par le Kremlin. Selon The Times, la Première ministre britannique promet de se «venger» de la Russie et aurait notamment ordonné que soit menée une cyberguerre contre les réseaux informatiques militaires russes.
La Russie nie toute responsabilité dans cette affaire depuis le début et dénonce une «manipulation de l'information» du gouvernement britannique. D’après Moskovski Komsomolets, Londres n’a pas demandé l’extradition des deux hommes, car la Constitution russe ne permet pas l’extradition de ses ressortissants, mais a émis un mandat d’arrêt contre les deux hommes, valable dans toute l’Union européenne. Le journal russe rappelle également que les accusations britanniques sont appuyées par Washington, qui a décidé de répliquer à l’affaire Skripal par une série de représailles économiques contre la Russie.
Aux Etats-Unis, justement, les ennuis médiatiques de Donald Trump n’en finissent plus. Au lendemain de la publication du brûlot du journaliste d'investigation Bob Woodward, un haut responsable anonyme de l'équipe de Donald Trump révèle dans The New York Times comment ses propres troupes seraient entrées en résistance contre lui - un texte intitulé «Je fais partie de la résistance au sein de l’Administration Trump», illustré par une infographie montrant une poignée d’hommes tentant de retenir l’Amérique au bord du gouffre – là où Donald Trump est accusé de la précipiter. S’il estime que «beaucoup des mesures (prises depuis son arrivée à la Maison-Blanche) ont déjà rendu l’Amérique plus sûre et plus prospère», cet auteur anonyme assure que «le cœur du problème est l’amoralité» du président, et son «comportement erratique», notamment en matière de politique étrangère, où il ferait peu de cas «des liens entre son pays et ses alliés et les nations à l’esprit semblable» à celui des Etats-Unis. Mais quelles sont réellement les motivations de cette source? The National Review s’interroge sur la cohérence entre le fait de faire partie d’une supposée «cabale secrète pour contenir le président», et le fait d’en révéler publiquement l’existence. «Quoi de mieux pour alimenter la paranoïa et le syndrome de persécution » de Donald Trump?», relève la revue ultra-conservatrice américaine.
Cette série de publications à charge contre le président américain intervient pile deux mois avant les élections de mi-mandat, du 6 novembre prochain. La Croix évoque des élections «cruciales», susceptibles de «changer le cours de la présidence de Donald Trump», qui tente tant bien que mal d’empêcher le raz-de-marée démocrate annoncé - un «défi» qui «cristallise les oppositions entre ses partisans et ses adversaires», selon le quotidien. Le Figaro annonce lui aussi «un scrutin de vérité», à l’enjeu «colossal» pour Donald Trump. «Si les deux premières années ont été conflictuelles, elles feront penser à un long fleuve tranquille en comparaison de ce qui l’attend si les démocrates reprennent le contrôle de la Chambre des représentants», écrit le journal.
En France, il est beaucoup question de la possibilité de mettre fin au «numerus clausus» dans les facultés de médecine. D’après Libération, le gouvernement réfléchit à la fin de ce principe, qui limite de façon drastique le nombre de places en médecine, et conduit à de très nombreux échecs du côté des étudiants - un système qui aurait «des conséquences sur tout le système de soins» français, selon Libé – qui voit dans la disparition du «numerus clausus» un élément parmi d’autres d’une «réforme plus globale» à mener de toute urgence.
Un mot de foot, pour terminer, avec la rencontre, ce soir, à Munich, entre la France et l’Allemagne. «Les héros sont de retour», annonce L’Equipe, qui parle d’une affiche prestigieuse», réunissant les champions du monde de 2018 et ceux de 2014, dans le cadre de la Ligue des nations, qui est une nouvelle compétition, prévue tous les deux ans, et dont le mode d’emploi détaillé est livré par le journal.
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