
Un fonctionnaire a été tué lundi au siège du gouvernorat d'Erbil dans une attaque menée par trois hommes armés qui ont été abattus par les forces de sécurité, ont indiqué des responsables du Kurdistan irakien. L'attaque n'a pas été revendiquée.
Des hommes armés, présentés par les autorités comme des membres de l’organisation de l’État islamique, sont entrés lundi 23 juillet au siège du Gouvernement régional du Kurdistan irakien (GRK). Un fonctionnaire a été tué et au moins l'un des assaillants s’est fait exploser, a-t-on appris des autorités.
Équipés d'armes de poing et de fusils d'assaut, les assaillants ont pénétré dans le bâtiment par l'entrée principale et par une entrée secondaire. Les premiers éléments de l'enquête montrent qu'au moins un fonctionnaire a été tué et que deux policiers ont été blessés. Selon les autorités, tous les assaillants ont été abattus.
Photos from Erbil governor's building by Rudaw's Mohammed Shwani pic.twitter.com/tzR5KnaVeu
Rudaw English (@RudawEnglish) 23 juillet 2018Une attaque "terroriste", l'EI soupçonnée
"Nous pensons que les assaillants appartiennent à l'État islamique en raison des méthodes qu'ils ont utilisées pour entrer dans le bâtiment depuis l'entrée principale (...). Deux hommes ont ouvert le feu sur les gardes", a déclaré un responsable kurde. "Les deux autres sont entrés par une entrée secondaire qui n'était pas surveillée. Ils ont crié 'Allah Akbar'", a-t-il ajouté.
À l'issue de près de quatre heures d'échanges de tirs, "l'opération s'est terminée avec la neutralisation des trois assaillants", a déclaré le numéro deux de la police de la région autonome, Farhad Mohammed, qui a qualifié l’attaque de "terroriste" mais s'est refusé quant à lui à "accuser un groupe en particulier dans l'immédiat".
L'organisation de l'État islamique avait déjà mené une attaque en 2015 contre le bâtiment du ministère de l'Intérieur du Kurdistan à Erbil, faisant des morts et des blessés.
Les peshmergas (combattants kurdes) ont participé activement à la lutte contre l'EI, notamment pour repousser le groupe jihadiste du nord du pays.
Avec AFP et Reuters