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L'Iran a notifié, lundi, à l'Agence internationale de l'énergie atomique qu'elle comptait augmenter le nombre de ses centrifugeuses et sa capacité à enrichir l'uranium.
La République islamique compte débuter, mardi 5 juin, le processus d'augmentation de sa capacité à enrichir l'uranium. Pour cela, Téhéran va accroître le nombre de ses centrifugeuses, a déclaré le vice-président iranien Ali Akbar Salehi.
"Ce que nous faisons ne viole pas l'accord" sur le nucléaire iranien conclu en juillet 2015 à Vienne et dont les États-Unis se sont retirés le 8 mai, a précisé Ali Akbar Salehi, cité par l'agence de presse iranienne Fars.
Toujours selon le vice-ministre, qui est également président de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), "une lettre a été déposée à l'Agence internationale de l'énergie atomique hier [lundi] sur le commencement de certaines activités".
"Si les conditions le permettent, peut-être que demain soir à Natanz [dans le centre de l'Iran, NDLR] nous pourrons déclarer l'ouverture du centre de production de nouvelles centrifugeuses", a-t-il ajouté.
"En cas de besoin"
L'ayatollah Ali Khamenei a lui-même demandé, lundi, dans un discours retransmis à la télévision, que soient entamés des préparatifs en vue d'augmenter la capacité d'enrichissement d'uranium de l'Iran, dans l'hypothèse où l'accord signé à Vienne 2015 viendrait à s'effondrer.
Et d'insister sur l'importance pour la sécurité de l'Iran de son programme de missiles balistiques tout en prévenant les Européens qu'il ne fallait espérer aucune concession de Téhéran sur ce plan.
"Ce que le guide suprême a voulu dire, c'est que nous devons accélérer certains processus (...) liés à notre capacité nucléaire pour pouvoir aller plus vite en cas de besoin", a expliqué le porte-parole de l'OIEA Behrouz Kamalvandi.
Depuis le retrait des États-Unis de l'accord de Vienne, les autres signataires (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) s'efforcent de sauver le compromis tout en tentant de faire fléchir Téhéran sur son programme de missiles balistiques et son influence dans la région.
L'accord de 2015 a contraint l'Iran à réduire ses capacités d'enrichissement de l'uranium-235, qui ne doit plus dépasser 3,67 %. L'usage d'uranium pour la production d'électricité à titre civil requiert 3 à 5 % d'enrichissement.
Au-delà d'une concentration de 20 %, l'uranium est considéré par l'AIEA comme hautement enrichi, ce qui ouvre la voie à des applications militaires. Pour fabriquer une bombe atomique, la teneur en isotope 235 doit être de l'ordre de 80 à 99 %. La reprise de l'enrichissement d'uranium à 20 % est l'une des options dont Téhéran dit disposer si les Européens ne parviennent pas à préserver l'accord de Vienne.
Avec Reuters