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L'émission Quotidien a diffusé l'intégralité des propos tenus par Laurent Wauquiez devant des étudiants de Lyon. Le patron des Républicains s'en prend au Medef, mais aussi à des membres de son parti, comme Alain Juppé et Valérie Pécresse.
Dans de nouveaux extraits de l'intervention de Laurent Wauquiez dans une école de commerce, diffusés lundi 19 février dans l'émission Quotidien sur TMC, le président des Républicains (LR) étend ses critiques au vitriol aux syndicats et patronat, ainsi qu'à Valérie Pécresse.
La porte-parole de LR Laurence Sailliet avait qualifié, lundi, cet enregistrement de "montage vicié" qui ne respecte pas la "déontologie journalistique". En guise de réponse, la chaîne TMC a diffusé dans la soirée l'intégralité des propos du président des LR, qui se révèle tout aussi décapante sur la longueur.
Darmanin "complètement dingue"
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes revient notamment sur son isolement lors de son appel à la démission du ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol classée sans suite la semaine dernière.
"J'ai été en minorité à l'intérieur de mon parti. Moment très dur pour moi à gérer", dit-il dans ces enregistrements pris à son insu. "Je viens de prendre la tête de mon parti, boum, normalement, je dois être le patron. Je leur dis : 'ok les amis, maintenant, c'est ça la ligne à suivre'. Je me retourne : il n'y a personne."
Il dépeint en outre Gérald Darmanin, qui a exclu lundi de démissionner, comme "complètement dingue". "Il pense qu'il est inatteignable, tout le monde a expliqué que c'était le meilleur, le plus beau, que les députés En Marche l'idolâtraient et que c'était le nouveau génie, incarnation du macronisme", lance-t-il.
"La seule chose qu'ils veulent [au Medef], c'est encaisser l'argent"
Évoquant son mandat de président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, il décrit les instances patronales comme encore plus corrompues que leurs pendants syndicaux : "Les assos syndicales recevaient à peu près chaque année 5 millions d'euros de la région" avant son arrivée, dit-il. "Et le pire, si on est très honnêtes entre nous, c'est que les plus catastrophiques c'est le Medef et c'est la CGPME. Eux, c'est pire que tout, c'est-à-dire, eux, ils n'en ont rien à foutre de savoir si on augmente les cotisations sur les entreprises [...] La seule chose qu'ils veulent c'est encaisser l'argent", poursuit-il.
Évoquant l'admission d'une étudiante littéraire en école de commerce, il s'interroge : "C'est Valérie qui avait mis ça en place ? Ah ! Le nombre de conneries qu'elle peut faire", en référence à l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, désormais à la tête d'une force alternative à sa ligne, avec son mouvement Libres !.
Le maire de Bordeaux Alain Juppé est, quant à lui, accusé par Laurent Wauquiez d'avoir "totalement cramé la caisse". Le président LR attaque également les députés de La République en Marche, qu'il qualifie de "guignols", "tous avec le petit doigt sur la couture", ce qui amène Laurent Wauquiez à affirmer : "Il y a une dictature totale en France."
"La caractéristique, quand on est un élu, c'est que tout ce que vous dites à tout moment peut être utilisé, repris et déformé contre vous", conclut Laurent Wauquiez. "Dans ma vie politique, dès que j'ai plus de deux personnes autour de moi, il faut toujours que je me dise que tout ce je dis va sortir."
Avec AFP