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Au moins 77 civils ont été tués, lundi, dans la Ghouta orientale, dans des bombardements du régime syrien qui visent à reprendre le contrôle de l'enclave rebelle située à l'est de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Au moins 77 civils, dont 20 enfants, ont été tués, lundi 19 février, dans des bombardements de l’armée syrienne dans la Ghouta orientale, enclave rebelle à l'est de Damas, aux mains des insurgés depuis 2012. Des avions de surveillance ont survolé la Ghouta avant de frapper plusieurs localités, selon les correspondants de l'AFP sur place.

Ces nouvelles frappes interviennent au lendemain d'un renforcement des positions du régime autour de l'enclave, où quelque 400 000 habitants sont pris au piège, laissant entrevoir un assaut majeur imminent.

"Le régime bombarde intensément la Ghouta orientale en vue d'une offensive terrestre", a confirmé à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Dimanche, des centaines de tirs de roquettes et d'artillerie du régime ont coûté la vie à au moins 17 civils, selon l'OSDH.

Les rebelles démentent des pourparlers avec Damas

Le 5 février, le régime avait lancé une offensive aérienne d'une intensité inédite sur la Ghouta, faisant environ 250 morts parmi les civils et des centaines de blessés, en cinq jours. Les localités de l'enclave rebelle, tenue par deux principales factions islamistes, Jaich al-Islam et Faylaq al-Rahmane, ont par la suite été bombardées par intermittence.

Le régime cherche à tout prix à reprendre le contrôle de cette dernière poche de résistance pour mettre fin aux tirs, parfois meurtriers, d'obus et de roquettes des rebelles sur la capitale. Quelque six projectiles se sont abattus sur Damas dimanche soir, selon un correspondant de l'AFP. Une personne a été tuée par ces tirs, a rapporté l'agence de presse officielle Sana.

Dimanche, le quotidien syrien Al-Watan, proche du régime, a fait état de pourparlers avec Damas. Mais les rebelles ont démenti de telles négociations.

Avec AFP