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Disney avale une partie de la 21th Century Fox, plus gros rachat de son histoire

Disney a dépensé 52,4 milliards de dollars pour acquérir une grande partie des actifs de la 21st Century Fox, et notamment son studio de cinéma et son service de streaming, redessinant le paysage du divertissement et du cinéma.

Les X-Men vont rejoindre Darth Vador, les Jedi ou encore Mickey au sein de la famille Disney. Le géant américain des médias a annoncé, jeudi 14 décembre, la conclusion du rachat pour 52,4 milliards de dollars des studios de la 21th Century Fox, des chaînes internationales comme National Geographic et d'une participation majoritaire dans le service de streaming Hulu, concurrent de Netflix.

Cet accord entre Disney et l'empire médiatique de Rubert Murdoch correspond à la plus large acquisition de l'histoire du studio qui a commencé avec Mickey Mouse dans les années 1920. Bob Iger, le PDG de Disney, a aussi accepté de reprendre une dette de 13,7 milliards de dollars, ce qui valorise l'opération entière à plus de 66 milliards de dollars.

Cette opération entre dans la stratégie de développement de Disney qui depuis 2006 a multiplié les rachats (Pixar, Marvel, Lucasfilms, Club Penguin). Une politique qui s'est accompagnée par des lancements aggressifs de produits dérivés pour ses marques. Nul doute que les figurines X-Men vont venir grossir le catalogue Disney.

Le flair de Murdoch

Mais ce rachat vise aussi à donner à Disney tous les atouts possibles pour s'attaquer à Netflix. Cet objectif avoué de Bob Iger passait jusqu'à présent uniquement par le lancement en 2018 d'une plateforme de streaming maison, reposant surtout sur Star Wars et les dessins animés Disney. Le répertoire ciné de la 21st Century Fox et la renommée de Hulu rendent l'offensive anti-Netflix plus sérieuse.

L'intérêt de Rupert Murdoch apparaît moins évident dans cet accord. Il rompt avec la tradition du milliardaire australo-américain d'acquérir pour toujours mieux grossir. Cette vente va aussi obliger le magnat à redessiner les contours de son empire. Il garde quelques marques phares, surtout dans les médias, comme Fox News ou le Wall Street Journal et abandonne largement le secteur de la production cinéma.

Mais pour l'analyste financier américain Richard Greenfield, Rupert Murdoch a su faire preuve de flair dans cette opération. "C'est le moment parfait pour sortir des activités comme le cinéma", a-t-il soutenu sur CNN. Il estime qu'avec la montée en puissance de Netflix, Amazon et l'intérêt d'Apple pour la production de séries et films, les acteurs traditionnels du secteur vont de plus en plus souffrir. La valeur de la 21th Century Fox risquait donc de chuter dans les années à venir.

Tags: Cinéma, Disney,