La police égyptienne a tué onze "éléments terroristes" dans un raid contre un lieu soupçonné d'abriter du matériel destiné à des jihadistes installé dans le Sinaï. L'opération fait suite à l'attentat qui a fait 305 morts dans une mosquée.
En Égypte, onze "éléments terroristes" ont été tués dans un raid lancé par les forces de sécurité contre un lieu soupçonné d'abriter du matériel de contrebande destiné à des jihadistes dans la péninsule du Sinaï, où une attaque contre une mosquée a fait vendredi plus de 300 morts, a annoncé mardi 28 novembre le ministère de l'Intérieur.
Ce raid a eu lieu dans le village de Gelbana, à l'est du canal de Suez, dans la région d'Ismaïlia, dans le nord-est de l'Égypte. Il est survenu après la "surveillance des déplacements de certains chefs de groupes terroristes dans le nord du Sinaï", précise le ministère dans un communiqué. Ces groupes préparaient une série d'attaques contre des infrastructures essentielles et des lieux de culte chrétiens, selon la même source.
Cette opération a également permis "d'identifier un réseau de contrebandiers impliqués dans la fourniture de moyens de communication sans fil et de soutien logistique aux groupes terroristes dans le nord du Sinaï", a ajouté le ministère. Trois membres présumés de ce réseau ont été appréhendés.
"Campagne de sécurité élargie"
Six autres personnes ont également été arrêtées dans le cadre d'une "campagne de sécurité élargie" dans le pays.
Après l’attentat meurtier de vendredi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait promis une "réponse brutale" des forces de sécurité contre les auteurs de cette attaque.
Dans la nuit du 24 au 25 novembre, juste après l'attentat, l'armée égyptienne avait déjà bombardé des cibles dans le Sinaï, où est implanté la branche égyptienne du groupe État islamique (EI). Les avions ont visé "des véhicules utilisés dans l'attaque terroriste, tuant leurs occupants", selon un porte-parole.
Avec AFP