
Mohammed ben Salmane, prince héritier d'Arabie saoudite, a déclaré mardi que l'implication présumée de l'Iran dans la fourniture de missiles aux rebelles houthis du Yémen était "une agression militaire directe par le régime iranien".
"Une agression directe" de l'Iran. C'est en ces mots que le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane a qualifié l'implication présumée du régime iranien dans la fourniture de missiles aux rebelles houthis du Yémen, rapporte mardi 7 novembre l'agence officielle saoudienne SPA.
"Cela pourrait être considéré comme un acte de guerre contre le royaume (saoudien)", a ajouté le prince Mohammed ben Salmane, 32 ans, lors d'un entretien téléphonique avec le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, a ajouté l'agence SPA.
Des affirmations "contraires à la réalité", selon l’Iran
En réponse à ces accusations, l'Iran a jugé "contraires à la réalité" les affirmations du prince héritier d'Arabie saoudite. Dans une discussion téléphonique avec son homologue britannique Boris Johnson, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif "a affirmé que les allégations des responsables saoudiens étaient contraires à la réalité et dangereuses", selon, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Bahram Ghassemi. Mohammad Javad Zarif a aussi dénoncé "les actions provocatrices du gouvernement saoudien dans la région".
Samedi soir, un missile tiré par des rebelles depuis le Yémen a été intercepté et détruit dans le secteur de l'aéroport international de Riyad.
L'Arabie saoudite a accusé l'Iran de fournir des équipements militaires clandestinement aux rebelles houthis et la coalition qu'elle dirige au Yémen a dit lundi qu'elle se réservait le droit de répondre à l'Iran "de manière appropriée et au moment opportun".
Plus tard, le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé que le tir de missile était "une action indépendante (des Houthis) en réaction à plusieurs années d'agression des Saoudiens" et que l'Iran n'avait rien à voir là-dedans.
Avec AFP