Deux voitures piégées ont explosé, samedi, à Mogadiscio, la capitale somalienne. Une quinzaine de personnes ont trouvé la mort. L'attaque a été revendiquée par le groupe islamiste des Shebab.
Quinze jours près les attaques qui ont fait 358 morts, Mogadiscio a de nouveau été la cible d'attentats meurtriers. Samedi 28 octobre, deux voitures piégées ont explosé dans la capitale somalienne et ont fait une quinzaine de morts, civils et militaires.
L'AFP fait état d'au moins 27 morts, citant un responsable sécuritaire. Reuters comptabilise de son côté 29 tués et principalement des membres des forces de l'ordre et des civils, d'après une source policière.
Une voiture chargée d'explosifs a d'abord été précipitée contre l'entrée de l'hôtel Nasahablod, puis des hommes armés sont entrés dans le bâtiment. Des combats sont en cours à l'intérieur, selon Reuters. Une seconde voiture a ensuite explosé près du bâtiment où siégeait auparavant le Parlement. Des militaires se trouvaient à l'intérieur, a précisé un policier.
Les Shebab ont rapidement revendiqué leur attaque en indiquant que leurs hommes étaient toujours à l'intérieur de l'hôtel. Les Shebab ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22 000 hommes de la force de l'Union africaine (Amisom).
Les chefs de la police et du renseignement remerciés
Cet événement a coûté leur poste à deux responsables de la sécurité intérieure du pays. Lors d'un conseil des ministres, les membres du gouvernement présents "ont finalement voté pour le renvoi des deux responsables, le chef de la police Abdihakim Dahir Said et le chef de l'agence nationale des renseignements Abdillahi Mohamed Sanbalooshe", a indiqué le ministre de l'Information Abdirahman Omar Osman.
Deux semaines auparavant, un attentat au camion piégé le 14 octobre avait fait 358 morts et 228 blessés le 14 octobre dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie.
La répétition des attentats de ces derniers mois, avec des charges explosives de plus en plus puissantes, a mis au jour des dissensions importantes parmi les responsables sécuritaires du pays.
Outre le renvoi des chefs de la police et des renseignements dimanche, le ministre de la Défense et le chef d'état-major avaient démissionné quelques jours avant la tragédie du 14 octobre. Le chef d'état-major a depuis été remplacé, par le général Abdi Jama Warsame, mais toujours pas le ministre de la Défense.
Avec Reuters et AFP