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Ce que l'on sait de l'homme soupçonné d'avoir tiré sur deux militaires à Washington
Deux gardes nationaux américain grièvement blessés mercredi par un tireur afghan. Une enquête conjointe de la cellule antiterroriste t du FBI est en cours pour chercher des indices pour expliquer ce qui a poussé un immigrant afghan à ouvrir le feu. Le principal suspect était un ancien collaborateur de l'armée américaine en Afghanistan.
Les rues bloquées après que deux soldats de la Garde nationale ont été abattus près de la Maison Blanche à Washington, le 26 novembre 2025. AP - Anthony Peltier

Les deux militaires touchés, mercredi 27 novembre, par des tirs en plein centre de la capitale américaine sont "grièvement blessés", a écrit Donald Trump mercredi soir sur son réseau Truth Social, qualifiant l'auteur d'"animal" qui "paierait très cher" son acte. Il a dénoncé un "acte de terrorisme".

La ministre à la Sécurité intérieure, Kristi Noem a qualifié pour sa part le suspect d'"individu dépravé" ayant été admis aux États-Unis en septembre 2021, un mois après le retrait précipité des forces américaines d'Afghanistan pendant la présidence du démocrate Joe Biden.

Que sait-on du principal suspect de cette attaque ? 

  • Un résident de l'État de Washington, employé d'Amazon

Certains médias américains ont identifié le suspect sous le nom de Rahmanullah Lakanwal, un Afghan âgé de 29 ans.

Selon un responsable américain qui a requis l'anonymat,  Rahmanullah Lakanwal avait déposé sa demande d'asile en décembre 2024 qui a été approuvée le 23 avril dernier. Il résidait dans l'État de Washington et n'avait aucun antécédent judiciaire connu.

Un proche du suspect interrogé par NBC News, a déclaré qu'il travaillait pour le géant de la vente en ligne Amazon.com la dernière fois qu'ils s'étaient parlés il y a plusieurs mois.

Le motif de son passage à l'acte est encore inconnu pour le moment. Une enquête conjointe de la cellule antiterroriste t du FBI est en cours pour chercher des indices pour expliquer ce qui a poussé un immigrant afghan à ouvrir le feu.

Le tireur présumé est "sévèrement blessé", a précisé le président américain mercredi soir sur Truth Social.

  • Un collaborateur afghan de l'armée et de la CIA

Plusieurs médias américains ont précisé que le suspect avait travaillé avec les forces armées américaines en Afghanistan avant d'être exfiltré vers les États-Unis, ont affirmé mercredi plusieurs médias américains.

Selon la chaîne Fox News, cet Afghan avait non seulement œuvré avec l'armée américaine et mais aussi pour la CIA en Afghanistan. Il est arrivé aux États-Unis un mois après le retrait précipité des forces américaines de ce pays pendant la présidence du démocrate Joe Biden, en août 2021.

Le président américain Donald Trump a déclaré que le suspect était un Afghan arrivé aux États-Unis en 2021 "à bord de ces vols tristement célèbres", faisant référence à l'évacuation des Afghans lorsque les talibans ont pris le contrôle du pays déchiré par la guerre après le retrait américain.

Fox News cite le directeur de la CIA, John Ratcliffe, selon qui le suspect avait travaillé avec les États-Unis à Kandahar, dans la sud de l'Afghanistan, où se trouvait une des plus importantes bases militaires américaines.

  • Trump veut "réexaminer" le cas de tous les individus venus d'Afghanistan

"Dans le sillage du retrait désastreux d'Afghanistan par Joe Biden, l'administration Biden a justifié d'emmener le tireur présumé aux États-Unis en septembre 2021 en raison de son travail passé avec le gouvernement américain, y compris la CIA, en tant que membre d'une force partenaire à Kandahar", a critiqué John Ratcliffe sur Fox News.

Le président républicain a dit que son gouvernement devait maintenant "réexaminer" le cas de tous les individus venus d'Afghanistan quand Joe Biden était au pouvoir.

Peu après son allocution, le USCIS, une agence fédérale chargée de l'immigration, a indiqué sur ses réseaux sociaux la suspension immédiate et à durée indéfinie du "traitement de toutes les demandes d'immigration concernant des ressortissants afghans", "dans l'attente d'un nouvel examen des protocoles de sécurité et de vérification".

AfghanEvac, une organisation chargée d'aider des Afghans à s'établir aux États-Unis après le retrait américain d'Afghanistan de 2021, s'est défendue, affirmant procéder à "des vérifications de sécurité (...) parmi les plus approfondies" en matière d'immigration.

Avec AFP, Reuters et AP