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Et si Oculus Go était le casque qui allait enfin nous mettre à la VR ?

Oculus Go, le casque autonome et bon marché dévoilé hier par Facebook lors de sa conférence Oculus Connect, semble cumuler les bons points... et pourrait peut-être enfin nous convaincre de passer à la caisse.

Dans quelques semaines, le Rift d’Oculus passera son second Noël sur les étals des grandes enseignes. Pourtant, malgré la baisse de son prix au cours de l’été, il ne parviendra probablement pas à inverser la tendance observée sur ce marché de la réalité virtuelle encore timide, qui place le PSVR de Sony en tête des ventes, loin devant ses concurrents (1,5 million d’unités ont été écoulées depuis son lancement).

Deux raisons expliquent incontestablement cette hégémonie : le prix de lancement plus bas du dispositif de Sony comparé au HTC Vive (899 euros) et au Rift (699 euros), et son côté "prêt à l’emploi" pour l’utilisateur, qui le branche directement sur la console et ne s’encombre pas de capteurs à installer dans une pièce – encore indispensables au Rift et au Vive. Facebook semble avoir compris le message, si l’on en croit l’annonce majeure de la troisième conférence Oculus Connect ouverte le 11 octobre par Mark Zuckerberg : un nouveau casque à prix réduit et autonome viendra comme prévu compléter début 2018 la gamme Oculus.

Nommé Oculus Go, il n’aura donc pas besoin de PC ou de smartphone pour fonctionner, puisqu’il embarque son propre écran et son propre processeur. Proche de celui du Rift, cet écran LDC à la définition WQHD (2 560 x 1 440) porte le nom de "Fast Switch" et promet de réduire les effets de grille – qui fait que l’on aperçoit les lignes de séparation entre les pixels – et de flou, entravant l’impression d’immersion. C’est malheureusement à peu près tout ce que l’on sait pour l'instant de ses spécificités techniques. Il sera fourni avec un contrôleur assez semblable à celui qui accompagne le Daydream de Google.

Le trio gagnant : pratique-joli-pas cher

Sans smartphone à porter sur le nez ou fils à brancher (et à démêler), Oculus Go est mieux armé pour convaincre un public encore bien timide face à la réalité virtuelle. Son nom se veut d’ailleurs équivoque : ce "Go" nous laisse presque entendre qu’il suffit cette fois seulement d’en avoir envie pour se lancer dans l'expérience (et dans l'achat).

Si le design d’une machin peut sembler assez superficiel, il ne l’est sûrement pas au moment d’un achat

Car on le disait, Oculus Go est aussi bien moins cher que son grand frère le Rift et que la plupart de ses concurrents déjà en place. Mark Zuckerberg a annoncé un prix de 199 dollars, soit le fameux "magic price" défini par Steve Jobs en 2005 avec le lancement de l’iPod Mini. Un tarif même inférieur à celui des casques Windows Mixed Reality que s’apprêtent à sortir nombre de constructeurs, dont l’ambition est de "démocratiser" la réalité virtuelle.

Un troisième argument pourrait à mon sens faire sensiblement pencher la balance du côté d’Oculus Go : son apparence. Si le design d’une machine que l’on ne voit de toute façon pas lorsqu’on l’utilise peut sembler assez superficiel, il ne l’est sûrement pas au moment d’un achat. En l’occurrence, ce Go est vraiment joli, avec ses courbes plus douces et sa teinte gris chiné qui fait inévitablement penser au jersey moelleux du Daydream de Google. Ce qui n'est pas le cas de la plupart des casques à venir...

On verra d’ici quelques mois si le public l’entend de cette oreille.

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