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"Big Little Lies" et "La Servante écarlate" dominent les Emmy Awards

La série "La Servante écarlate" et la mini-série "Big Little Lies" ont trusté, dimanche à Los Angeles, les prix les plus prestigieux de la 69e édition des Emmy Awards récompensant la télévision américaine.

La mini-série "Big Little Lies" et le thriller de science-fiction "La Servante écarlate" ont raflé, dimanche au Microsoft Theater de Los Angeles, les prix les plus prisés de la 69e édition des Emmy Awards, avec 5 prix chacun avec pour thème commun les violences faites aux femmes.

L'émission parodique culte de NBC "Saturday Night Live" (SNL) est la grande gagnante de la soirée, avec 9 prix, notamment grâce à l'imitation primée de Donald Trump par Alec Baldwin.

"Big Little Lies" et "La Servante écarlate" dominent les Emmy Awards

Un mariage en apparence idéal

"Big Little Lies, l'histoire de mères, leurs familles et leurs relations compliquées autour d'une école californienne, est porté par un casting de grands noms d'Hollywood, dont le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée, les coproductrices Reese Witherspoon et Nicole Kidman.

Cette dernière a été primée pour son rôle d'une femme au mariage en apparence idéal mais en réalité brutalement battue par son mari, incarné par Alexander Skarsgard, lui aussi distingué dimanche pour un second rôle.

Nicole Kidman, l'une des plus grandes étoiles d'Hollywood, a souligné que "Big Little Lies", diffusé sur HBO, braque les projecteurs sur le problème "entouré de secret et de honte" des violences conjugales : "C'est une maladie compliquée et insidieuse qui existe bien plus que nous ne voulons le voir".

"La Servante écarlate" a de son côté empoché 5 prix dont l'Emmy de la meilleure série dramatique et celui de la meilleure actrice dramatique pour Elisabeth Moss, scientologue déclarée, poignante en captive violée. Cette adaptation d'un roman de la Canadienne Margaret Atwood dépeint un futur apocalyptique où l'Amérique est tombée aux mains d'une secte fondamentaliste chrétienne qui transforme les femmes fertiles en esclaves sexuelles.

"Finalement, Monsieur le président, ceci est votre Emmy"

Par ailleurs, dans une soirée très politique, le présentateur de la soirée Stephen Colbert a, comme à son habitude, décoché plusieurs piques à l'encontre de Donald Trump, dont les partisans avaient appelé à boycotter la retransmission de la cérémonie. Il a aussi souligné que "quoiqu'on pense du président, il a influencé toutes les émissions" télévisées récentes.

"Finalement, Monsieur le président, ceci est votre Emmy", a plaisanté Alec Baldwin en recevant sa statuette, dans une allusion au fait que l'hôte de la Maison Blanche, nommé plusieurs fois pour l'émission "The Apprentice" dont il était la vedette, n'a jamais décroché l'un de ces prix. De son côté, l'ancien porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, qui a démissionné fin juillet, a fait une apparition surprise au cours de la soirée.

Sterling K. Brown a remporté la statuette de meilleur acteur dramatique pour la saga familiale "This is Us" de NBC, son deuxième Emmy en deux ans.

Côté comédie, comme prévu c'est la satire politique "Veep" qui l'a emporté pour la deuxième année d'affilée et son interprète principale Julia Louis-Dreyfus. C'est la sixième fois de suite que la comédienne triomphe pour ce rôle d'une femme politique incompétente et sans scrupule.

La soirée, privée de Game of Thrones, diffusée trop tard cette année, a aussi été marquée par la diversité des lauréats, entre Donald Glover, qui a glané deux Emmys pour "Atlanta", et l'Anglo-Pakistanais Riz Ahmed pour "The Night Of".

Avec AFP et Reuters