L'ONU a réclamé jeudi une "pause humanitaire" dans les combats à Raqqa, fief syrien de l'EI, afin de permettre aux 20 000 civils qui s'y trouvent de quitter la ville en sécurité.
Les Nations unies ont réclamé jeudi 24 août une "pause humanitaire" dans la bataille de Raqqa, le bastion de l’organisation État islamique (EI) en Syrie, pour permettre le départ en sécurité des civils encore pris au piège dans la ville.
"Le moment est donc venu d'envisager (...) des pauses ou des moyens de faciliter la fuite des civils, sachant que les combattants de l'EI font tout ce qu'ils peuvent pour les maintenir sur place", a déclaré Jan Egeland, conseiller humanitaire de l'ONU en Syrie, lors d'une conférence de presse à Genève.
L'ONU estime jusqu'à 25 000 le nombre de civils présents dans la ville, alors que des dizaines de milliers d'autres ont fui, bravant les snipers de l'EI et les mines.
Les Nations unies ont également exhorté la coalition internationale sous commandement américain, qui participe à la bataille de Raqqa en soutien des Forces démocratiques syriennes (FDS) - alliance de combattants kurdes et arabes -, de faire en sorte que ses frappes épargnent les habitants qui tentent de fuir.
"Labyrinthe mortel"
Dans un rapport publié jeudi, l’ONG Amnesty International a alerté sur la situation des civils de Raqqa qui se retrouvent sous un double feu dans une sorte de "labyrinthe mortel" et demande notamment la création de couloirs d'évacuation pour leur permettre de fuir.
Depuis leur entrée en juin dans le fief de l'EI en Syrie, les FDS ont chassé l'organisation jihadiste de 60 % de la cité qu'elle contrôle depuis 2014.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres, a recensé la mort de 167 civils par les raids de la coalition internationale depuis le 14 août. De son côté, la coalition assure prendre toutes les précautions pour éviter de faire des victimes parmi les civils, tout en reconnaissant début août être responsable de la mort de 624 civils dans des bombardements depuis le début des frappes en 2014 en Syrie et en Irak.
Avec AFP et Reuters