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À partir du 2 août, l’humanité utilise les ressources de la Terre à crédit

Mercredi 2 août, les être humains auront déjà consommé plus de ressources que ce que la Terre peut leur fournir en un an. L'humanité vivra donc "à crédit" sur Terre jusqu'au 31 décembre 2017.

C’est ce que les écologistes appellent le "jour du dépassement". Ce mercredi 2 août, l’humanité a déjà consommé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an et vivra donc "à crédit" jusqu’au 31 décembre.

L'ONG Global Footprint Network, qui calcule cette date en prenant en compte l'empreinte carbone, les ressources consommées pour la pêche, l'élevage, les cultures, la construction et l'utilisation d'eau, rappelle qu’elle arrive tous les ans plus tôt. En 2016, le "jour du dépassement" était intervenu le 3 août. En 1997, il survenait fin septembre.

Dans un communiqué, Global Footprint Network et le WWF dresse un bilan alarmant : "Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l'équivalent de 1,7 planète", assurent les ONG.

À partir du 2 août, l’humanité utilise les ressources de la Terre à crédit

"Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces", précisent-elles.

Pourtant, les deux ONG soulignent également "des signes encourageants" et indiquent qu'"il est possible d'inverser la tendance". Malgré la croissance de l'économie mondiale, "les émissions de CO2 liées à l'énergie n'ont pas augmenté en 2016 pour la troisième année consécutive", relèvent-elles.

Un "sursaut pour la planète"

Dans une tribune publiée sur le site du Monde, Nicolas Hulot appelle à un "sursaut pour la planète". Le ministre de la transition écologique et solidaire voit cependant au moins cinq "profondes raisons d'espérer".

"La transition écologique est en train de faire ses preuves en économie. Jamais les prix des énergies renouvelables n'ont été aussi bas, laissant entrevoir un avenir sans énergies fossiles", note-t-il. "Les constructeurs automobiles s'apprêtent à tripler l'offre de véhicules électriques d'ici à 2020" et "l'agriculture biologique décolle".

Il mentionne aussi la loi sur la biodiversité de 2016, y voyant "un puissant outil de mobilisation pour les territoires urbains et ruraux" français.

Avec AFP