Au menu de cette revue de presse française du mercredi 26 juillet, Emmanuel Macron, en faiseur de paix, "réconcilie les libyens". À l'Assemblée nationale, les critiques s'accumulent face au "débat chaotique" sur la loi de moralisation de l’action publique, tandis que le doute gagne les rangs des députés de la République en marche et que la grogne gagne la base du parti. Enfin, la presse se félicite du retour des touristes en France, mais s'interroge : ne seront-ils pas bientôt "trop" nombreux?
La presse française titre ce matin sur le "coup diplomatique" d’Emmanuel Macron sur la Libye. Faiseur de paix, le président français a réuni, écrit Libération, les "deux frères ennemis Libyens". Pour Le Figaro, la France vient d’ouvrir une perspective en Libye en fixant "un horizon politique" avec l’organisation d’élections au printemps 2018.
Le Parisien rappelle que le processus engagé reste fragile car il repose sur la bonne volonté des deux signataires, mais aussi "parce qu’une myriade de milices et de clans tribaux n’ont pas été associés à l’accord et se disputent toujours le contrôle de morceaux de territoires".
Pour l’Humanité, derrières les discours officiels, il y a les "calculs libyens" d’Emmanuel Macron. Paris cherche à reprendre la main en Libye, écrit le journal communiste, car "le pétrole et le marché de la reconstruction aiguisent les appétits". Les réserves d’hydrocarbures de la Libye sont les plus importantes d’Afrique.
La presse revient aussi sur le débat mouvementé à l’Assemblée sur la loi de moralisation de l’action publique. L’Opinion décrit un "débat chaotique" avec des députés de la République en Marche qui ont du mal à être attentif sur les bancs de l’Hémicycle. "Face à l’inexpérience, on peut être indulgent mais on ne fait pas de l’apprentissage, on fait loi. Au final c’est un grand gâchis", lâche l’un d’eux.
Preuve pour Le Figaro que "le doute gagne les rangs des marcheurs". Les premières récriminations contre le projet de loi se font entendre dans les rangs LREM. Avec la suppression des indemnités parlementaires, l’un d’eux redoute de se "retrouver à manger au McDo". Pour l’exécutif, il devient urgent "d’enrayer le phénomène avant qu’il ne s’enkyste".
Où s’arrête le débat et commence la fronde, s’interroge Le Figaro ? Des critiques qui se font aussi entendre au sein des militants. Les Echos titrent sur cette première "grogne à la base du parti de Macron". Plusieurs collectifs de militants désabusés, estime le quotidien économique, montent au créneau pour critiquer "un manque de démocratie interne".
Enfin, Libération surprend avec sa Une "France : trop de touristes ?". Après une année 2016 en berne à cause des attentats, 2017 renoue avec le succès et la France vise même les 100 millions de visiteurs en 2020, assure le journal. Mais est-ce bien raisonnable quand de nombreux sites sont déjà saturés ?